Selon une information d'Europe 1, le COJOP a enfin trouvé son futur président. Alors que Martin Fourcade a longtemps fait office de favori, son renoncement, début février, a permis aux autres candidats de faire valoir leurs atouts et leur motivation pour le poste. L'ancien champion olympique de ski de bosses, Edgar Grospiron, 55 ans, s'est imposé devant Nathalie Péchalat (ex-présidente de la fédération française de patinage artistique) et Vincent Jay (champion olympique de biathlon en 2010).

Le jury qui a tranché était composé des présidents des deux régions concernées par les épreuves, Fabrice Pannekoucke pour l'Auvergne Rhône-Alpes et Renaud Muselier pour la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. A leurs côtés : la nouvelle ministre des Sports, Marie Barsacq, David Lappartient, le président du Comité national olympique et sportif français et Marie-Amélie Le Fur, qui dirige le Comité paralympique sportif français. Michel Barnier, l’ancien Premier ministre chargé, avec le soutien du CIO, d’accompagner le projet Alpes françaises 2030, a également participé à ces auditions.

Budget resserré à 2 milliards : un défi que Grospiron est prêt à relever

Edgar Grospiron n'a pas uniquement brillé sur les skis, au cours de sa carrière. Il a aussi été le Directeur Général de la candidature d’Annecy pour les JO de 2018, rappelle Europe 1. Le dossier n'avait pas fait le poids face à celui présenté par Pyeongchang, mais Grospiron avait tout de même participé à la commission de coordination de ces Jeux en Corée du Sud. Celui qui dit avoir été formé «à l'école Jean-Claude Killy» va, cette fois, pouvoir concrétiser sa vision des Jeux et démontrer que les défis à venir ne l'effraient pas. Ils sont pourtant nombreux : la carte de sites n’est pas finalisée, la répartition des épreuves pas encore actée, le budget resserré à 2 milliards d’euros...

Pas de quoi décontenancer le président. Alors candidat, il s'était exprimé, il y a quelques jours, sur l'ampleur du chantier : «Le projet Alpes 2030 a pris du retard mais l’enjeu est simple : nous avons 5 ans pour livrer des Jeux impeccables». Ajoutant : «La priorité à court terme : ancrer des fondations solides pour se projeter sereinement dans l’organisation et la livraison de ces Jeux (...) Je ne ferai pas de politique, je suis là pour le projet et l’aventure collective qu’il implique

Teddy Riner avait été approché

Le COJOP sera officiellement lancé mardi au Groupama Stadium de Lyon. Il y a fort à parier qu'Edgar Grospiron voudra, dans son équipe, faire appel à Vincent Jay, mais aussi à Luc Alphand et au champion olympique de slalom Jean Pierre Vidal. Un attelage qui aurait pu être bien différent, si un autre grand champion avait tenté sa chance : le judoka Teddy Riner a, en effet, confirmé avoir été approché pour candidater à la présidence. Mais, a t-il expliqué à Europe 1, «je suis avant tout un athlète en course pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028 et quand je fais quelque chose, je me donne à fond. Je n’aurais pas pu me consacrer pleinement à ce projet ambitieux, j’ai donc préféré décliner la proposition».