Capital : Vous avez pris la direction d’un hôpital en crise en juillet 2022. L’AP-HP va-t-il mieux ?

Nicolas Revel : Oui. A mon arrivée, l’AP-HP avait perdu 12% d’infirmières en quatre ans, 18% de ses lits étaient fermés. Les équipes étaient inquiètes et fatiguées mais avaient envie de s’en sortir. Nous avons lancé en décembre dernier un plan d’action pour apporter des solutions concrètes aux difficultés des professionnels.

Ce plan a-t-il permis de stopper l’hémorragie des effectifs ?

Nous en voyons les premiers effets. Notre objectif prioritaire était de recruter 400 infirmières supplémentaires cette année, nous sommes en passe d’y parvenir. En 2022, l’AP-HP en avait embauché 2 050. Nous devrions atteindre 2 450 en 2023, soit 20% de recrues en plus. Nous avons aussi réduit de 13% leurs départs sur les neuf premiers mois de l’année et nous en projetons 2 400 en 2023. Nous rencontrons surtout des difficultés pour recruter des infirmières de bloc opératoire diplômées d’Etat (Ibode), des manipulateurs radio et des préparateurs en pharmacie.

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