François Hollande, député socialiste et ancien président de la République, était l'invité de BFMTV dimanche 19 octobre. Questionné sur la dégradation de la note de la France par l'agence Standard & Poor's (S&P), il a immédiatement désigné l'actuel président, Emmanuel Macron, comme seul responsable de cette sanction. «Il y a plusieurs agences de notation. Quand l'une d'elle dégrade, en général les autres le font dans la foulée» a rappelé François Hollande en préambule, avant d'attaquer : «Que sanctionnent-elles ? Une politique. Celle qui a été menée par Emmanuel Macron depuis 2017, et qui a dégradé les comptes publics».

Lorsque François Hollande a quitté l'Elysée en 2017 après un unique mandat marqué notamment par l'émergence du ministre de l'Economie qu'il avait choisi (un certain Emmanuel Macron), «la sécurité sociale était à l'équilibre» affirme-t-il. Ajoutant : «On était à moins de 3% de déficit budgétaire par rapport à la richesse nationale» - contre 6% actuellement. Et d'enfoncer le clou : «Quand il y a instabilité, incertitude, les marchés considèrent qu'il y a un risque».

«La discussion budgétaire ne doit pas contribuer à dégrader les comptes publics»

«Pour l'instant, il n'y a pas eu de traduction de ces dégradations en termes de taux d'intérêt» tempère François Hollande, pour qui «ce serait la conséquence la plus grave. L'Etat devrait alors payer ces intérêts à un niveau plus élevé et les Français emprunter eux aussi à des coûts plus élevés». Alors que l'examen du Budget 2026 promet quelques passes d'armes à venir à l'Assemblée nationale, l'ancien président prévient : «Il faut faire attention, la discussion budgétaire ne doit pas contribuer à dégrader les comptes publics mais au contraire, à commencer à les rééquilibrer.»