Difficile de soupçonner ce qui se trame derrière les grillages, plutôt ordinaires, de la base militaire de Stéphant, au sud de Rennes, dont le passé logistique est rappelé par les anciens hangars arrondis de la 807e compagnie de transmissions (807e CT). Pourtant, au cœur de ce complexe, un bâtiment jaune pâle de 120 mètres de long, entièrement barricadé et sans aucune fenêtre, détonne. Les 800 militaires qui le fréquentent, béret sur la tête et arme à la ceinture, n’ont d’ailleurs pour théâtre d’opérations ni le Sahel, ni le flanc est de l’Otan.

Ils surveillent plutôt le cyberespace et s’appliquent à protéger les systèmes d’information vitaux du pays, à commencer par ceux du ministère des Armées et ses 300.000 machines, cibles régulières des hackers. Une mission pour laquelle ils bénéficieront bientôt de deux autres bâtiments dédiés qui seront, comme le premier, autonomes en énergie et équipés de 7 kilomètres de câbles de cuivre et de fibre optique. Faisant définitivement de l’endroit, baptisé ComCyber (commandement de la cyberdéfense), le cœur de notre force de dissuasion numérique.

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