
Le Z Event, l’évènement caritatif de très grande ampleur qui rassemble des streamers pendant deux jours, du vendredi 5 septembre à 18h au dimanche 7 septembre à minuit, commence très bientôt. Et son cofondateur, le streamer ZeratoR, a rarement été aussi transparent sur les coulisses financières. Les chiffres sont vertigineux. L’évènement fonctionne sur un modèle simple : «On finance avec les associations le Z Event», explique son cofondateur. Certaines des associations qui y participent peuvent investir jusqu’à 100.000 euros dans l’évènement, selon Le Monde. C’est le cas de Solidarité Paysans en 2024, qui a avancé 150.000 euros et récolté près de deux millions d'euros à l’arrivée.
Car le modèle économique de Z Event ne repose pas seulement sur le fait de rassembler des streamers devant des caméras. Il faut aussi louer plusieurs salles, du matériel, assurer la logistique, et monter un concert géant la veille de l’évènement. «Le vrai gros morceau, c’est le concert (...). Il y a la billetterie, il faut loger les artistes, travailler avec les maisons de disques…», reconnait ZeratoR. À cela s’ajoute l’accueil des streameurs : hôtels, restauration, trajets, sécurité… Rien n’est laissé au hasard. Résultat : une facture qui grimpe vite, «entre 600.000 et un million d’euros», selon l’organisateur.
Le pari coûteux des associations
L’addition est salée. Et elle n’est pas seulement réglée par la structure de ZeratoR. Selon lui, ZT Production, prend environ 20% à sa charge. Le reste, ce sont les associations qui avancent les fonds, via la Fondation de France. «En fait quand les gens donnent au Z Event, ils donnent aux associations direct. Tout le monde paye avant, puis il y a l’évènement, et les associations récupèrent les dons après», explique le streamer au Monde.
Un modèle risqué, mais qui fonctionne très bien depuis dix ans. Car au-delà de l’argent récolté, l’exposition sur les réseaux sociaux est énorme. «C’est un gain en visibilité sur les réseaux sociaux, notamment auprès des jeunes», analyse Pauline Hery de France Générosités. Selon elle, l’âge médian des donateurs en France est de 62 ans, alors ce type d’évènements s’adressant aux jeunes est une aubaine.


















