Votre générosité va davantage vous rapporter en 2026. Ce jeudi 13 novembre, les députés ont adopté l’article 9 du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, qui prévoit le «doublement de l'incitation fiscale à la générosité des particuliers en faveur des organismes d'aide aux plus démunis». Dans les faits, les élus ont fait passer de 1 000 euros à 2 000 euros le plafond des versements ouvrant droit à une réduction d’impôt de 75% dans le cadre du dispositif «Coluche». A savoir les «dons effectués par les particuliers en faveur d’organismes d’intérêt général sans but lucratif qui accompagnent, fournissent des repas, dispensent des soins médicaux, et favorisent le relogement des personnes en difficulté et des victimes de violences domestiques», précise l’exposé des motifs de l’article 9 du budget pour 2026, adopté à une très large majorité dans l’Hémicycle (200 voix pour, 58 contre).

Les dons effectués à partir du 14 octobre 2025 occasionneront par exemple une réduction d’impôt de 1 500 euros pour 2 000 euros versés, contre 1 410 euros (1 000 x 75% + 1 000 x 66%) jusqu’alors. Pour rappel, une fois le plafond atteint, la réduction d’impôt passe à 66%, dans la limite de 20% des revenus imposables du donateur.

Des dons remboursés en partie par le fisc pour les foyers non imposables

Et les députés ne se sont pas arrêtés au doublement du plafond des dons «Coluche», puisqu’ils ont également adopté un amendement déposé par le groupe La France insoumise (LFI) transformant la réduction d’impôt en un crédit d’impôt. Un changement qui fait toute la différence pour les foyers non imposables. En effet, alors qu’une réduction d’impôt permet de faire baisser le montant de son impôt sur le revenu, potentiellement jusqu’à le rendre nul, un crédit d’impôt peut, s’il est supérieur au montant de l’impôt à payer, se traduire par un remboursement du solde par le fisc. Et alors que beaucoup d’associations, parmi lesquelles les Restos du Cœur, voient malheureusement leurs besoins flamber, les dons deviennent chaque année toujours plus vitaux pour ces organisations.

«Si cette réduction fiscale est salutaire, puisqu’elle réduit le coût de la générosité, elle demeure en partie inefficace. En effet, un nombre non négligeable de personnes fait régulièrement des dons à des associations, mais n'est pas redevable à l’impôt sur le revenu», insiste l’amendement LFI adopté. L’objectif de la mesure est donc double : «Elargir son bénéfice (du dispositif, NDLR) à l’ensemble de la population et ainsi favoriser les dons vers ces associations essentielles pour l’aide aux personnes en difficulté.»

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