
Alors qu’il inscrivait un nouveau record il y a quelques jours seulement, le CAC 40 a chuté et refait une incursion sous les 8 000 points. Si l’on «dézoome» un peu, cette nouvelle incursion sous les 8 000 points signifie que l’indice actions de la Bourse de Paris a remis un pied à l’intérieur du canal de consolidation dans lequel il évoluait de mai à octobre, du point de vue de l’analyse technique (analyse graphique et mathématique de l’évolution des cours de Bourse, destinée à élaborer le scénario le plus probable pour les perspectives des actions).
Le CAC 40, malgré un nouveau record il y a quelques jours, n’a pas réussi à capitaliser sur cette dynamique et s’est essoufflé. L’indice voisin allemand (DAX) a également connu une phase de rechute ces derniers jours et il est revenu sur ses niveaux de fin septembre. Plus largement, le DAX se rapproche du bas de la zone de consolidation dans lequel il évolue depuis des mois avec le risque élevé d’une cassure de cette zone et d’une accélération de la phase de correction.

CAC 40, DAX… La Bourse déçue par les propos de la Fed, bond de la volatilité et plongeon des actions en vue ?
En Espagne, c’est l’indice actions IBEX qui marque un temps d’arrêt de depuis quelques jours, et pour cause : l’indice espagnol vient de retrouver son précédent record, qui datait de… novembre 2007 ! Juste avant le déclenchement de la crise des subprimes. Quelques semaines de pause et un peu de consolidation au contact de ce niveau n’aurait rien d’inquiétant étant donné l’ampleur du rallye que l’indice a connu depuis plus de 2 ans, tiré par les bonnes performances économiques de l’Espagne. Du côté de l’Italie, l’indice FTSE MIB marque également une pause depuis plusieurs semaines après un énorme rallye haussier depuis 2022. L’indice actions italien n’est qu’à quelques encablures du pic intermédiaire de 2007 également.
On note que la phase de correction baissière sur les Bourses mondiales s’est formée en milieu de semaine dernière, notamment après la réunion de la Fed. Alors que les marchés actions étaient convaincus qu’une autre baisse de taux interviendrait en décembre, après celles de septembre et octobre, Jerome Powell (le patron de la Fed) est venu refroidir les attentes de la Bourse en déclarant qu’«une nouvelle baisse du taux directeur lors de la réunion de décembre n'est pas une évidence, loin de là». Entraînant un rebond de la volatilité sur les actions. Même si je n’ai pas d’inquiétude à moyen terme pour les actions européennes, je pense qu’elles pourraient subir pendant quelques temps des prises de bénéfices, notamment si la volatilité rebondit du côté des marchés américains.


















