Dassault Aviation décolle à la Bourse de Paris. En 2025, sur les marchés actions, le Rafale décolle, et pas qu’en escadrille : Dassault Aviation, fusée de la Bourse de Paris et star du tarmac, est un mirage qui ne s’évapore pas. Les chiffres ? «Du costaud, du massif, du béton armé : 6,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+29 % sur un an), 1,1 milliard d’euros de bénéfice net (marge nette à 17 %) et carnet de commandes à 43,2 milliards (299 zincs à livrer, dont 220 Rafale, rien que ça !)», salue James D. Touati (dit le Loup de Zurich), consultant, formateur, trader et président-fondateur de The Nest, interrogé par Capital.

Le Falcon, c’est la revanche du jet d’affaires post-Covid, la demande explose… et Dassault Aviation encaisse le cash. Côté Bourse, «ce n'est pas un rallye, c’est le Tour de France : +66,6 % depuis janvier - diabolique ! (référence au nombre de la bête - 666 - dans l’apocalypse de Jean, NDLR), des plus hauts historiques à la pelle en Bourse, un gap haussier (trou de cotation entre deux séances de Bourse, NDLR) de 19 % en mars qui a laissé les vendeurs (de l’action Dassault Aviation) sur le carreau», rapporte le consultant. A la clôture du mois boursier de mai, l’action Dassault Aviation s’échangeait vers 320  euros, avec des pointes à 332 euros.

Les perspectives de Dassault Aviation sont attractives, le Rafale a le vent en poupe

Les acheteurs de l’action Dassault Aviation sont à la fête, alors que la remilitarisation européenne et les tensions internationales font tourner la planche à billets pour la défense. Et la suite ? «Dassault Aviation prévoit de livrer 40 Falcon et 25 Rafale en 2025, le chiffre d’affaires est attendu à 6,5 milliards d’euros et les marges sont attendues toujours grasses : marge opérationnelle à 9% et marge nette à plus de 14%. Le carnet de commandes, c’est du béton armé pour les années à venir : la demande pour le Rafale ne faiblit pas et les Falcon montent en cadence», souligne le Loup de Zurich.

Stratégiquement, Dassault Aviation est le boss du combat aérien européen, leader en France avec le Rafale, pilier du système de combat aérien du futur (SCAF), «même si ça frotte avec Airbus pour savoir qui tient le manche», nuance l’expert. 437 millions d’euros ont été investis en recherche et développement (R&D) en 2024. «Et un drone furtif est en développement pour accompagner le Rafale F5 après 2030, histoire de rester devant la meute. La diversification militaire / civil, c’est le gilet pare-balles du business model», fait valoir le financier.

Les vents sont porteurs : budgets de défense qui explosent en Europe et en Asie, réarmement mondial, souveraineté technologique à la mode partout… «L’Indonésie pourrait reprendre une louche de Rafale (8 à 16 en rab)», apprécie en outre l’expert. Mais attention, tout n’est pas rose pour un investisseur en actions. En effet, alors que Dassault Aviation se paie 25 fois les profits attendus pour cette année, en Bourse, l’action Dassault Aviation «est cher payée et dans le haut du panier. Si la géopolitique se calme ou si les commandes patinent, le cours de Bourse de Dassault Aviation peut tanguer. Et pour les chasseurs de gros rendements, le dividende (4,72  euros par action en 2024 : rendement des dividendes à 1,5 %) ne fait pas rêver», déplore le Loup de Zurich

Que dit l’analyse technique, sur le potentiel de l’action Dassault Aviation ?

Du point de vue de l’analyse technique (analyse graphique et mathématique de l’évolution du cours de Bourse, destinée à élaborer les scénarios jugés les plus probables sur les perspectives d’une action), attention. Certes, la tendance reste haussière sur l’action Dassault Aviation et le momentum (la dynamique) est solide, «mais après un tel rally en Bourse, les analystes commencent à lever le pied, avec un objectif de cours à (seulement) 390 euros pour les plus optimistes. Et la matérialisation d’une possible configuration négative de Shark (requin) pourrait tirer l'action Dassault Aviation vers le bas, avec à la clé le risque d’un possible plongeon vers un premier support à 273 euros, un deuxième support à 212 euros, et un troisième support à 196 euros», met en garde James D. Touati.

Dassault Aviation : évolution du cours de Bourse et analyse technique
Dassault Aviation : évolution du cours de Bourse et analyse technique © Données Tradingview, analyse du Loup de Zurich
Consensus de la communauté financière sur Dassault Aviation
Consensus de la communauté financière sur Dassault Aviation © Le Loup de Zurich

En résumé : Dassault Aviation, c’est du solide, du visible et du tangible. Le carnet de commandes est record, le contexte géopolitique est en béton et la croissance est assurée. «La valorisation en Bourse est certes tendue (et le rendement des dividendes est ainsi modeste), mais l’action Dassault Aviation est la valeur refuge du secteur. Les investisseurs en actions adorent, et pour l’instant, le ciel est dégagé, jusqu'à ce qu'un requin ou une vague de prises de bénéfices sur l’action vienne mettre du plomb dans l'aile au parcours en Bourse !», conclut le Loup de Zurich.

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