Oriane Bertone, Bassa Mawem, Zélia et Sam Avezou, ou encore Manon Lebon : l'équipe de France d'escalade compte de nombreux favoris pour les JO de Paris 2024. Ces grimpeurs devront tous faire leurs preuves, d'ici au 10 août prochain, dans le stade spécialement conçu au Bourget (Seine Saint-Denis). Alors qu'il est très difficile de trouver des places, leurs exploits devraient être suivis à la télévision par les nombreux amateurs que compte déjà cette discipline à travers le territoire. Mais, pour retrouver ces aficionados de la grimpe, il faut parfois faire du chemin, par exemple jusqu'au bas de la falaise des Gaillands, en Haute-Savoie. Face à une aiguille du Midi inondée ce jour-là d’un soleil radieux, les grimpeurs affluent, tandis que baudriers et chaussons s’empilent au pied du mur de gneiss, cette roche caractéristique du massif du Mont-Blanc. «Je peux utiliser votre corde ? Ah mais c’est Simond ça, en plus !», s’exclame un sportif, devant la couleur bleu roi du cordage.

Simon qui ? Ne cherchez pas: sauf à être un amoureux des cimes, ce nom ne vous évoquera pas grand-chose. Mais dans la vallée, tout le monde connaît cette marque historique de l’alpinisme français, aux piolets nés sous les marteaux des forgerons de Chamonix, et qui ont équipé des stars de l’ascension comme Maurice Herzog ou Tenzing Norgay, le premier à vaincre l’Everest voici 70 ans. Mais la nouveauté, c’est que cette société emblématique, rachetée en 2008 par le géant Decathlon, descend désormais de ses hauteurs, pour s’adresser à un public urbain qui se met à «la grimpe», et à qui elle propose aussi mousquetons et chaussons. «Nous équipons environ 1 pied sur 4 en salle. Et nous arrivons en troisième position des marques utilisées par l’ensemble des pratiquants», assure Bruno Legras, le patron du site de production locale de la société, tout près des Gaillands. Du matériel de pro, tout droit sorti de cette usine dernier cri, inaugurée juste avant le Covid. «Nous en avions besoin pour augmenter nos capacités de production. En quinze ans, la demande a doublé», expose le manager de Simond, qui garde toutefois jalousement pour lui son volume de production…

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement