
Se dirige-t-on vers la fin d'une ère chez Google ? Alors que l’entreprise Meta de Mark Zuckerberg a vu son procès s’ouvrir devant la justice américaine le 14 avril dernier, un autre géant d’Internet est lui aussi de retour devant les tribunaux. En effet, depuis ce lundi 21 avril, l’entreprise Google - qui a été jugée coupable en août dernier d’abus de position dominante - est au centre d’un procès antitrust devant le tribunal de Washington afin de savoir si l’entreprise californienne doit se séparer d’une partie de son empire.
«Aujourd’hui s’ouvre le dernier chapitre de ce procès historique. C’est l’avenir de l’Internet qui est en jeu», a lancé Gail Slater, le responsable du département antitrust du ministère de la Justice américain à l’ouverture de ce procès médiatique, rapporte BFMTV. Désormais, Google a trois semaines pour tenter de convaincre le juge en charge de l’affaire, Amit Mehta, que sa suprématie dans le secteur n’a rien d’illégal. Sans quoi, l’entreprise pourrait être dans l’obligation de vendre son navigateur Chrome qui est aujourd’hui le plus utilisé dans le monde, de même que de restreindre ses activités dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA).
Google bientôt interdit de partenariat avec Apple et Samsung ?
Si aujourd’hui les autorités antitrust entendent bien voir Google se séparer de son moteur de recherche Chrome au motif qu’il constitue un point d’accès majeur au moteur de recherche et sape par ricochet les chances de potentiels concurrents, ces dernières souhaitent également que le juge Amit Mehta lui interdise de signer des accords avec des fabricants de smartphones comme Apple et Samsung. La raison : l’installation par défaut de Google sur leurs appareils. Des exigences fustigées par le président des affaires mondiales de Google, Kent Walker, qui a dénoncé «un excès de pouvoir sans précédent de la part du gouvernement» qui «nuirait aux consommateurs, aux développeurs et aux petites entreprises américaines - et mettrait en péril le leadership économique et technologique mondial de l’entreprise».
Nommé à la tête du ministère de la Justice par le président Donald Trump, Gail Slater, lui, s’est dit favorable au démantèlement de Google. Pour le ministre, cette procédure permettrait ainsi de favoriser l’innovation à l’heure où la concurrence dans le secteur de l’intelligence fait rage et de l’avènement de plusieurs interfaces comme ChatGPT (OpenAI) et Gemini (Google) qui sont aujourd’hui considérées comme la plus grande menace de l’entreprise californienne dans la recherche en ligne. Quoi qu’il en soit, face à ces attaques, Google ne devrait pas en rester là et ce, qu’importe la décision du juge Amit Mehta. Sans réelle surprise, Google devrait ainsi faire appel de la décision prononcée, prolongeant ainsi le processus judiciaire pendant plusieurs années jusqu’à un potentiel recours devant la Cour suprême des États-Unis.















