Y a du soleil pour le Club Med ! Après dix-huit mois de trou d’air, l’entreprise aux 67 villages vacances, dont la moitié seront ouverts cet été, désormais aux mains du géant chinois Fosun, commence à voir la lumière au bout du tunnel. Après une saison de ski loupée pour cause de reconfinement, la saison estivale s’annonce très réussie, assure son président depuis 2005, Henri Giscard d’Estaing, lequel récolte les fruits d’une montée en gamme, et donc en prix, menée à vive allure ces dernières années.

Quel bilan tirez-vous de la crise ?

Henri Giscard d’Estaing : Pour le tourisme, c’est la mère de toutes les crises ! Le 11 septembre 2001, le tsunami, le volcan islandais, les printemps arabes… le secteur en a certes vécu de nombreuses. Mais elles étaient le plus souvent locales et elles passaient au bout d’un an. Celle-ci est mondiale et elle dure. Début avril 2020, pour la première fois en soixante-dix ans, le Club Med a dû fermer tous ses villages. La perte de chiffre d’affaires a atteint plus de 900 millions d’euros l’an dernier. Cette année, la saison blanche, ou plutôt la saison noire, à la montagne nous a coûté 260 millions d’euros de manque à gagner de chiffre d’affaires. Suivant les recommandations du gouvernement, nous avions embauché des saisonniers pour cette saison. Nous avons dû protéger nos salariés, les GO, et même en héberger certains qui étaient bloqués par les fermetures des frontières. Nous avons profité de cette période d’inactivité pour leur proposer des formations, en langues étrangères notamment.

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