Ces JO n’auront sans doute jamais été aussi connectés. La diligence d’Orange, seul opérateur missionné, là où, pour les Jeux de Tokyo, il en avait fallu cinq, y est pour beaucoup : c’est ainsi que le groupe, l’un des tout premiers partenaires à s’être engagé auprès du comité d'organisation, a raccordé en fibre optique l’ensemble des sites olympiques, jusqu’à Tahiti où se dérouleront les épreuves de surf, sur le spot de Teahupoo. Un conteneur était parti de métropole au printemps avec tout le matériel nécessaire, notamment pour la captation des épreuves, dont Orange a la charge.
«Nous fournissons le signal, le transport des images, l’accès Internet pour les professionnels, les photographes par exemple, mais aussi les connexions des terminaux de paiement dans les enceintes. C’est un chantier hors norme pour nous», détaille Pierre-Louis de Guillebon, directeur général de la filiale en charge du chantier, Orange Events.
Le Stade de France n'était pas encore passé à la 5G
La cérémonie d’ouverture constituera en elle-même un défi. «Il y aura 150 écrans géants connectés, un réseau en 5G privé pour centraliser les images des caméras 4K embarquées sur chacune des barges des équipes défilant sur la Seine», ajoute le dirigeant. Sur terre, l’opérateur prévoit des ajouts d’antennes mobiles (15 mètres de haut et 15 tonnes chacune) pour renforcer la connexion sur des sites comme les Invalides, La Villette (où se situera le Club France), et évidemment le Stade de France.
Avec l’afflux de spectateurs aux abords de l’enceinte, les yeux rivés sur leur smartphone abritant notamment leurs billets dématérialisés, Orange s’attend à du débit. «Alors même que le stade n’était équipé qu’en 4G, nous sommes en train de l’"upgrader" en 5G avec des antennes placées sous la casquette du toit. Si nous assurons seuls l’installation, les clients de chaque opérateur pourront en bénéficier», précise Pierre-Louis de Guillebon, qui s’attend d’ailleurs à une forte hausse de connexion en itinérance («roaming») de la part des visiteurs étrangers, et notamment des Asiatiques, qui ont l’habitude du streaming vidéo en très haute qualité.
Au total, 1200 techniciens, ingénieurs et managers seront sur le pont durant les épreuves. Charge à eux, en plus, de se coordonner avec les 550 chronométreurs officiels dépêchés sur place par le suisse Omega (Swatch Group), qui a prévu des caméras de photo-finish avec une résolution de 70 000 images par seconde, sept fois plus puissantes qu’à Tokyo.
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