L’air est vif en cette matinée de février au cœur du Val de Loire. Dans l’un des ateliers du domaine viticole Duval Voisin, les deux opératrices qui s’affairent autour de la machine à ébourgeonner et à découper ont gardé le blouson, le bonnet et les gants. Mais les branches n’attendent pas : c’est aux premiers jours du printemps qu’il faudra planter les greffons. Pour ces vignerons installés depuis plusieurs générations à Ingrandes-de-Touraine, petite commune du regroupement de Côteaux-sur-Loire inséré dans l’appellation bourgueil, la pépinière viticole est devenue un débouché important dans les années d’après-guerre.

Mais la pratique de la greffe de vigne à grande échelle, dont la France est l’un des fleurons, s’est développée à partir de 1880. Soit vingt ans après l’apparition, dans le Gard, du fameux phylloxéra, ce puceron malencontreusement arrivé des Etats-Unis et qui s’attaque à la racine de la vigne.

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