«C’est avec tristesse que j’ai appris la disparition de Monique Rannou». Ce jeudi 28 août, le président du Groupement Mousquetaires, Thierry Cotillard, a annoncé dans un communiqué la mort de la cheffe d’entreprise bretonne Monique Rannou, qui a donné son nom à la marque de charcuterie Monique Ranou (avec un n en moins). Celle-ci est décédée à la fin du mois de juillet. «Issue d’une famille de bouchers-charcutiers bretons, elle a pris les rênes de l’entreprise familiale dans les années 1960 et a su imposer son nom dans le paysage de la charcuterie française», précise le chef d’entreprise.

Thierry Cotillard salue «une cheffe d’entreprise visionnaire qui a donné son nom à nos produits de charcuterie». L’entreprise, basée initialement à Quimper, a installé ses nouvelles usines à quelques kilomètres, du côté de Saint-Evarzec, dans les années 1970. En 1992, la société rejoint le Groupement Mousquetaires et perd un «n» pour devenir «Monique Ranou», le nom imprimé depuis sur les emballages de charcuterie.

L’usine produit 41 777 tonnes de charcuterie par an

«C’était une femme au caractère affirmé, dotée d’un sens commercial», a réagi Jean-François Garrec, président de la délégation quimpéroise de la CCI du Finistère, qui a travaillé dans le commerce des Rannou, à la fin des années 1960, auprès du Télégramme. Monique Rannou a aussi été élue municipale à Saint-Evarzec, dans les années 1990, commune où a été développé le très gros outil industriel de transformation de porc acquis par le groupe des Mousquetaires.

L’usine SCO Monique Ranou emploie aujourd'hui 558 salariés, et représente «plus de 200 millions de produits fabriqués chaque année». Elle produit également 41 777 tonnes de charcuterie par an, selon le rapport RSE 2024 de la filière porc du groupe. «Son héritage continuera de vivre à travers chaque produit qui porte son nom», conclut Thierry Cotillard.