De l’atelier Herbelin, basé à Charquemont dans les montagnes du Jura, on peut presque apercevoir la Suisse. Mais c’est bien en France que l’horloger doubien, spécialisé dans les montres, a établi son camp de base. Et même au cœur du village, dans un bâtiment ultrasécurisé qui de l’extérieur a des allures de maison individuelle. Mais à l’intérieur, c’est une tout autre histoire. Une histoire de famille écrite par trois générations depuis 1947. Depuis 2020, Herbelin est dirigée par Maxime et Mathieu Herbelin, petits-fils du fondateur, et par deux «membres de cœur» de la famille, Cédric Gomez-Montiel et Benjamin Theurillat. Une histoire de savoir-faire ancestral aussi. Depuis plus de soixante-dix ans, la marque innove sans jamais renier ses origines et les gestes qui ont fait sa renommée dans l’Hexagone et à l’international.

Dans les ateliers de Charquemont qui emploient une cinquantaine de salariés locaux, tout le monde arbore une blouse blanche, des «gants» au bout des doigts, et manie les brucelles et autres pinces au micron près. Les mouvements (l'ensemble des pièces pour faire fonctionner une montre) viennent de la Suisse voisine. «On est restés sur des mouvements helvètes, plus précis que les chinois ou les japonais. Avant d’être installé, chaque mouvement est vérifié et réglé si besoin. Chez nous, on tolère un battement de 15 secondes par jour alors que la moyenne du marché se situe plutôt autour de 30 secondes», souligne Maxime Herbelin, directeur marketing associé.

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