Après plus de deux ans de trafic restreint par le Covid, les derniers mois ont-ils marqué un retour à la normale pour ADP ? 

Augustin de Romanet : Le groupe a enregistré l’an passé le deuxième meilleur résultat de son histoire, à 516 millions d'euros. Et nos résultats devraient également demeurer très positifs pour 2023. Ce retour à meilleure fortune a d’abord été possible grâce au redémarrage du trafic aérien, qui est revenu à 80,2% de ce qu'il était en 2019. Mais aussi grâce aux réductions de coûts très significatives que nous avons opérées. Malgré le Covid, malgré l’inflation, nous ne voulions en effet à aucun moment faire peser les effets de la crise sur les compagnies aériennes. Ce qui explique que, pour cette année, nous avons demandé à l'Autorité de régulation des transports d’homologuer une stabilité de nos tarifs, après une légère hausse de 0,94% en 2021.

Vos collaborateurs ont beaucoup contribué à cette cure d’austérité…

Nos salariés avaient en effet accepté des baisses de leur rémunération pour les années 2020 et 2021, variant de 4 à 8%. Mais, dès le 1er juillet 2022, nous avons pu remettre ces salaires à leur niveau de 2019. Et les négociations salariales pour 2023 viennent d’être approuvées, à l'unanimité, par les organisations syndicales. Selon cet accord, la hausse moyenne des rémunérations sera de 6%.

Le groupe, qui a renoué cette année avec la participation et l’intéressement, a par ailleurs versé deux primes de partage de la valeur, une en novembre de 1.000 euros, et une seconde en avril, de 700 euros. Il faut aussi savoir que les rémunérations d’ADP sont plus élevées que la moyenne, à 5.290 euros mensuels, primes incluses, y compris celles liées aux horaires décalés.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement