
C’est un coup de massue pour les salariés. L’entreprise STMicroelectronics a annoncé ce mercredi 30 avril la suppression «d’environ 1 000 postes», a révélé dans un communiqué la direction à Ici Touraine. Si le fabriquant de semi-conducteurs n’a pour l’heure pas indiqué quels seront les sites concernés par ces suppressions de postes, ce dernier a toutefois précisé qu’il s’agira de départs volontaires.
«Tout le projet sera mis en oeuvre sur la base du volontariat, avec des options de mobilités interne et externe d’ici à fin 2027», écrit la direction dans son communiqué. Par conséquent, aucun départ contraint n’est prévu dans le cadre de ce projet de suppression de postes qui a été annoncé mardi aux syndicats à l’occasion d’un conseil social et économique.
11 500 salariés français répartis sur plusieurs sites
Déjà confronté à de mauvais résultats en 2024 justifiés par le fabricant franco-italien par un contexte de crise de l’automobile, STMicroelectronics a vu son bénéfice du premier trimestre fondre comme neige au soleil avec une chute de 89 %. Des difficultés qui avaient poussé le groupe à envisager début avril une réduction de ses effectifs, parlant alors d’un «remodelage» industriel.
Loin d’être accueillie favorablement, la CFDT, dans un communiqué rapporté par Ici Touraine, a fait part de son «inquiétude» après les annonces de la direction. Regrettant une gestion qui «manque cruellement de solidité», le syndicat a également déploré que «les mesures visant à maintenir l’employabilité des salariés désireux de rester dans l’entreprise ne sont pas à la hauteur». En outre, la CFDT dit craindre que la direction ne favorise ces départs «au détriment des mesures favorisant la formation et la reconversion professionnelle vers les métiers en croissance et les projets critiques».
Pour rappel, aujourd’hui STMicroelectronics compte environ 50 000 salariés à travers le monde, dont 11 500 en France. La majorité d’entre eux, soit 7 500 salariés, sont employés en Isère sur les sites de Grenoble et de Crolles. Quant aux autres, ces derniers travaillent sur les sites de Rousset (Bouches-du-Rhône), de Tours (Val-de-Loire), de Saint-Denis (Ain), de Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) et de Rennes (Ille-et-Vilaine).


















