
Des loyers souvent déconnectés. Alors que de nombreux commerçants doivent mettre la main à la poche pour conserver l’exploitation de leurs magasins, l’encadrement des loyers est un sujet central pour les candidats à la mairie de Paris. C’est notamment le cas de l’écologiste David Belliard : selon lui, le coût des loyers doit impérativement baisser pour permettre aux commerçants de ne pas mettre la clé sous la porte. «L’encadrement des loyers ça fonctionne pour les locataires et nous devons faire la même chose pour les commerçant·es de quartiers de Paris !», a-t-il publié sur son compte X.
En effet, en raison des nouveaux modes de consommation, de la concurrence des centres commerciaux ou encore de l’essor d'Internet, de plus en plus de magasins peinent à survivre. «Ce magasin, c’est toute une vie mais comme beaucoup de détaillants, je ne peux plus faire face au loyer. Avec la crise, les problèmes d’accessibilité du centre-ville, le chiffre d’affaires n’est plus compatible avec les loyers pratiqués à Lille», confie Manuela Papillon, gérante d’une boutique historique à Lille, auprès de La Voix du Nord. Celle-ci fermera ses portes dans les prochaines semaines.
Des hausses vertigineuses en quelques années
Ainsi, dans la capitale du Nord, deux jeunes commerçants ont lancé une pétition au mois d’août dernier. Elle a déjà rassemblé 3 000 signatures. «On ne s’attendait pas à une telle mobilisation. Nous avons été contactés par des commerçants d’autres villes en France qui veulent aussi monter au créneau. Les gens sont désespérés», confie Juliette Sgarbi. «Beaucoup de commerçants ont le sentiment d’être des pigeons et surtout de se sacrifier pour payer des locaux souvent vétustes dans les étages», ajoute-t-elle, affirmant qu’en l’espace de six ans, le loyer de sa boutique de mode a augmenté de 2 000 euros par mois.



















