
C’est une décision attendue depuis quelque temps, mais elle n’en reste pas moins symbolique. Après trente-sept ans à la tête de Vogue US, Anna Wintour annonce son départ de la rédaction en chef du magazine, selon les informations de Variety. Elle en a informé ses équipes jeudi 26 juin, précisant qu’un nouveau ou une nouvelle responsable du contenu éditorial serait prochainement nommé.
Mais la rédactrice en chef historique ne quitte pas Vogue, ni Condé Nast. Anna Wintour conserve ses fonctions de directrice du contenu du groupe et de directrice éditoriale mondiale de Vogue. Elle continuera à superviser les éditions internationales du magazine ainsi que plusieurs autres titres du groupe, parmi lesquels GQ, Vanity Fair, Wired ou encore Allure.
Un passage de relais
Nommée en 1988, Anna Wintour a profondément transformé l’image de Vogue US, accompagnant les évolutions de l’industrie tout en imposant une vision exigeante du journalisme de mode. À travers les décennies, elle a contribué à faire de Vogue une référence culturelle autant qu’un titre de presse, mêlant création, pouvoir et représentation.
Ce départ du poste de rédaction en chef s’inscrit dans une réorganisation plus large initiée par Condé Nast il y a quatre ans. Chaque pays dispose désormais d’un responsable éditorial local, rattaché à une direction globale. Le poste à pourvoir à Vogue US rejoindra ainsi ceux des autres éditions internationales, du Royaume-Uni à l’Inde, en passant par le Japon ou la France.
Ce changement marque la fin d’une fonction, pas de l’engagement d'Anna Wintour. En gardant un rôle de supervision mondiale, elle reste l’une des figures centrales de Condé Nast. Son influence continue de s’exercer, au cœur des grandes orientations éditoriales.


















