Comme le rapporte Ici Besançon, une femme de 50 ans résidant en Haute-Saône est accusée d'avoir détourné plus de 170 000 euros du compte bancaire de son fils adoptif, entre 2017 et 2025. La somme provenait de pensions alimentaires, bourses d'études et salaires versés à la victime, aujourd’hui âgée de 27 ans. Selon la police, l'homme a été reconnu comme vulnérable par le service de médecine légale, en raison d'un «état de suggestion psychologique» exercé par la mise en cause. Cette dernière lui aurait notamment répété qu'il était «incapable» et qu'il devait rembourser les dettes d'un père incarcéré.

Les enquêteurs expliquent que la suspecte, interdite bancaire, a obtenu une procuration sur le compte de la victime et aurait ainsi pu effectuer des dépenses personnelles à l'aide de chèques. Elle aurait utilisé ces fonds pour financer l'entretien du véhicule de son époux, son mariage, des achats alimentaires, et même des dépenses liées à l'équitation. Lors de sa garde à vue à Besançon, le 4 août, la quinquagénaire a nié les faits, affirmant que les dépenses avaient été faites «avec l'accord de son fils adoptif» et qu'il recevait «des contreparties» : logement, paiement de ses factures de téléphone…

Une plainte tardive, un procès en 2026

Toujours selon Ici Besançon, c'est au mois de mars dernier, encouragé par son entourage, que le jeune homme a finalement décidé de porter plainte contre sa mère adoptive. La suspecte, gestionnaire de scolarité, a été remise en liberté après sa garde à vue, mais reste poursuivie pour abus de faiblesse aggravé. Elle devra comparaître devant le tribunal judiciaire en mai 2026.