Un écart important par rapport au mois de juin dernier. Il y a six mois, la Cour des comptes avait estimé le coût global des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Selon la juridiction financière, la facture totale s’élevait à 6,6 milliards d’euros de dépenses publiques. Sauf que le Haut-commissariat à la stratégie et au plan n’est pas parvenu au même montant, selon nos confrères du Parisien. Selon lui, la 33e olympiade de l’ère moderne a coûté 2,8 milliards d’euros, une baisse significative.

«Ce n’est pas une contestation mais un complément. On a plutôt évalué le coût réel de ces Jeux grâce à une autre approche socio-économique», confie Clément Beaune, ancien ministre chargé des Transports, aujourd’hui haut-commissaire à la stratégie et au plan. Ce dernier, dans un rapport publié le mardi 16 décembre, a certes recensé les coûts mais également les profits de ces Jeux olympiques et paralympiques. L’administration a ainsi «monétisé les bénéfices liés aux Jeux», rapporte-t-il.

9 000 emplois créés

Épaulée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) et un conseil scientifique, le Haut-commissariat à la stratégie et au plan évoque 500 millions d’euros de gains pour les salariés mobilisés, 60 millions d’euros récoltés par les propriétaires de locations touristiques, ou encore 9 000 emplois créés. «Les bénéfices vont s’accroître car on a encore peu de visibilité sur les retombées en termes de transports, d’image de la capitale ou de pratique sportive», précise l’administration, auprès du Parisien.

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris se sont aussi révélés fructueux sur le plan écologique. Ils ont été jugés comme les moins polluants, au même titre que ceux de Tokyo en 2021. Ces derniers n’accueillaient d’ailleurs pas de spectateurs en raison de la pandémie de Covid-19. De quoi laisser de beaux présages en vue des Jeux d’hiver de 2030 qui se dérouleront dans les Alpes françaises.