Etre propriétaire d’une piscine au soleil n’empêche pas les douches froides. Demandez aux quelque 20.000 de ces baigneurs, qui ont récemment reçu un courrier de l’administration les enjoignant à déclarer leur bassin de nage, qu’ils avaient jusqu’ici réussi à dissimuler aux yeux du fisc. Et que la Direction générale des finances publiques (DGFiP) a fini par débusquer, en recoupant tout simplement des photos satellites avec les déclarations jusqu’ici effectuées par ces contribuables auprès de ses services ou de ceux d’urbanisme. A la clé pour ces petits cachottiers, un supplément de taxe foncière à payer, dès cet automne, de 204 euros en moyenne, assorti d’une rectification d’arriérés d’environ 280 euros.

Sans compter le second rattrapage qui les attend si, comme c’est fréquent, ces bassins clandestins agrémentent une résidence secondaire, toujours soumise à la taxe d’habitation, voire, dans les zones tendues, à la surtaxe d’habitation. « L’objectif de ce ciblage automatisé pourrait aussi être de rehausser les recettes de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), souligne Thierry Ben Samoun, avocat fiscaliste à Marseille et ancien fonctionnaire du fisc. Une piscine peut sensiblement revaloriser un bien, et faire franchir le seuil d’imposition, fixé à 1,3 million d’euros. »

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement