Contrairement à ce que son nom laisse penser de prime abord, le plan d’épargne retraite (PER) n’est pas qu’un simple produit dédié au financement de sa fin de vie active. Et si cette enveloppe est particulièrement efficace pour se constituer un capital sur le long terme - notamment grâce à son avantage fiscal unique sous la forme d’un prêt à taux zéro -, elle s’avère au moins tout aussi intéressante pour préparer sa succession. Car, si le souscripteur désigne comme bénéficiaire de son contrat son conjoint, partenaire de Pacs, ou ses enfants, la fiscalité sur le capital comme les intérêts ainsi que les droits de succession peuvent être considérablement abaissés, voire totalement annihilés.

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Un rappel, pour commencer, si la fiscalité du PER vous est étrangère. Sur cette enveloppe, les versements sont défiscalisés à l’entrée. Plus précisément, ils occasionnent une déduction d’impôt et n’entrent donc pas dans les revenus imposables. En contrepartie, ces sommes sont taxées à la tranche marginale d’imposition (TMI) du souscripteur au moment de leur déblocage, censé intervenir au plus tôt à la liquidation de la retraite, sauf cas spécifiques (achat de la résidence principale, accidents de la vie…). Les intérêts sont, eux, soumis à la “flat tax” de 30% (dont 17,2% de prélèvements sociaux). Une règle immuable qui souffre une exception : quand le souscripteur décède avant d’avoir récupéré ses fonds. Dans cette situation, c’est très simple, il n’y aucune taxation sur le contrat, capital et intérêts confondus.

Pas de fiscalité, donc, au décès du souscripteur. Mais qu’en est-il des droits de succession ? Là encore, le PER se révèle tout bonnement imbattable, notamment lorsque le bénéficiaire désigné du contrat est le conjoint, comme le confirme Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr. “Globalement, le PER est un outil formidable de protection du conjoint survivant. On ne rembourse pas l’avantage fiscal perçu à l’entrée. Il n’y a pas de prélèvements sociaux sur les plus-values. Et le conjoint est totalement exonéré de droits de succession depuis la loi Tepa de 2007”, avance l’expert. En effet, les transmissions entre conjoints ou partenaires de Pacs n'occasionnent depuis cette date aucuns droits.

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