C’est un dispositif qui contribue à faire chuter l'absentéisme dans la fonction publique territoriale. Avant la parution d’un décret en 2021, les fonctionnaires devaient avoir été en arrêt de travail pour pouvoir bénéficier d’un mi-temps thérapeutique, ou temps partiel thérapeutique (TPT). On parle ici d’un dispositif de reprise progressive de travail, d’une durée allant de 1 à 3 mois, que peut prescrire un médecin traitant. Mais depuis le fameux décret, les règles ont changé puisque les agents de la fonction publique ont la possibilité de demander un mi-temps thérapeutique sur prescription de leur médecin traitant, sans devoir d’abord être en arrêt maladie. Et selon une note baptisée “Observatoire de la performance sociale,” publiée mercredi 11 juin par le groupe de conseil et de courtage d’assurance Diot-Siaci, ce nouveau dispositif permet déjà de faire baisser l'absentéisme de manière significative dans la fonction publique territoriale.

«Ce dispositif est efficace puisque le nombre d'arrêts en temps partiel thérapeutique est déjà supérieur aux arrêts pour maladie ordinaire dans la fonction publique territoriale», explique Jean-Philippe Robert, directeur du département collectivités locales chez Diot-Siaci. Le dispositif est largement bénéfique au global sur le taux d'absentéisme.» Selon l’étude menée par Diot-Siaci, sur 100 agents qui ont bénéficié d'un mi-temps thérapeutique, près de 7 sur 10 (68%) n’ont pas bénéficié d’un nouvel arrêt de travail dans les 300 jours suivants. «Le mi-temps thérapeutique permet à un agent qui en a besoin de souffler pendant une certaine période, tout en étant malgré tout présent pour la collectivité. Dans ces conditions, la reprise du travail à plein temps est bien plus bénéfique pour l’agent et l’employeur», poursuit Jean-Philippe Robert.

Des arrêts maladie en baisse

De plus, le mi-temps thérapeutique permet d’éviter les rechutes immédiates. En effet, les agents qui repartent en arrêt de travail après avoir bénéficié du dispositif le font en moyenne 115 jours plus tard. «On observe un effet amortisseur pour les fonctionnaires qui ont bénéficié d'une mi-temps thérapeutique puisqu'ils ne repartent pas en arrêt maladie immédiatement, c’est très positif», note Jean-Philippe Robert.

Autre chiffre parlant, sur les 12 mois qui précédaient leur temps partiel thérapeutique, les agents de la fonction publique territoriale bénéficiaient en moyenne de 1,55 arrêt maladie pour un total de 114 jours d'arrêt. 12 mois après leur mi-temps thérapeutique, le nombre moyen d'arrêts maladie de ces agents tombe à 1, pour un arrêt de travail moyen de seulement 92 jours.