Sur les réseaux sociaux, et notamment sur TikTok, la Gen Z affirme haut et fort un nouveau rapport au travail. Refus des heures supplémentaires, priorité à l’équilibre personnel, rejet du dévouement à tout prix : les codes traditionnels hérités des générations précédentes sont remis en question. Chez les 15–28 ans, cette critique prend la forme de vidéos virales où les jeunes exposent ce qu’ils ne tolèrent plus dans le monde professionnel : rester tard au bureau sans compensation, répondre aux mails après les heures de travail, ou encore culpabiliser de simplement faire ce qui est prévu.

Une formule revient souvent : «Il faut les choquer». Derrière cette expression volontairement provocatrice, une volonté claire : dénoncer des pratiques jugées dépassées et en finir avec une culture de la performance qui empiète sur la vie personnelle. «Quand les gens partent à 17h parce que c’est l’heure, je trouve ça normal. 17h, c’est 17h. Si j’ai terminé ma journée, je ne vois pas pourquoi je resterais plus longtemps. Je ne vais pas être payée plus», confie Sophie, 18 ans, étudiante en langues, à Actu Strasbourg.

Un fossé entre les attentes des jeunes et les réalités professionnelles

Son amie Céline partage ce point de vue. Pour elle, il est hors de question de se surinvestir dans le travail: «On n’a pas besoin de travailler plus que ce qui est écrit sur le contrat», affirme-t-elle, revendiquant clairement le fait de «ne pas faire plus que ce qui est demandé». «Il ne faut pas gâcher sa vie à faire plus pour se faire bien voir de son patron», soutient-elle.

Ce positionnement contraste fortement avec celui de leurs parents, souvent imprégnés d’une culture où «rester tard» était synonyme de sérieux et d’engagement. Céline observe d’ailleurs cette différence chez sa propre mère qui «a tendance à vachement penser au travail à la maison». «J’ai envie de lui dire : ‘Il est 18h, arrête de penser à ça’», confie-t-elle.

Ce rejet du travail «à l’ancienne» ne signifie pas que la génération Z refuse de travailler. Au contraire, selon une étude de l’Institut Montaigne, les 16-30 ans restent attachés à l’idée de s’investir professionnellement, mais pas à n’importe quel prix. 66% des jeunes estiment qu’il existe un décalage important entre leurs attentes (reconnaissance, équilibre, sens) et la réalité du monde du travail. Et même s’ils aspirent à une certaine stabilité, 60% envisagent de quitter leur entreprise dans les cinq prochaines années — dont la moitié pour lancer leur propre activité. Le message est clair : travailler, oui, mais pas à n’importe quelles conditions.

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