Les carrières linéaires n’attirent plus les jeunes. La génération qui a entre dix-huit et vingt-huit ans aujourd’hui ne conçoit plus sa carrière de la même manière que ses aînés, selon des informations de Forbes relayées par Slate. L’image du poste stable et des échelons à gravir patiemment n’est plus ce qui fait rêver les jeunes actifs aujourd’hui. Désormais, cette génération privilégie les projets parallèles, l’autonomie, et la liberté de mouvement avant tout. Des carrières qu’ils construisent à leur rythme, en cumulant différentes sources de revenus, et en délaissant les postes de direction ou les bureaux prestigieux. Selon Forbes, 57% des jeunes Américains de cette génération ont déjà une activité complémentaire, contre 48% des millenials, et 21% seulement des baby-boomers.

Le «side hustle» n’est donc plus un passe-temps, mais bien une stratégie de cette génération. Et la vision du succès n’est plus celle qui consacre le salaire unique et fixe, il se mesure maintenant à la capacité de combiner des projets personnels mais aussi la sécurité financière. Selon Morgan Sanner, spécialiste de la Gen Z sur la plateforme de recherche d’emploi Glassdoor, pour cette génération, garder la main sur son avenir professionnel est l’objectif central, bien avant le fait d’avoir une trajectoire stable.

Une vision plus souple du travail

Une nouvelle vision avant tout nourrie par des incertitudes, liées aux évolutions technologiques très fortes de ces dernières années. Selon Glassdoor, 70% des jeunes actifs pensent que l’intelligence artificielle est une menace pour leur emploi à long terme. Diversifier ses revenus est donc désormais aussi une mesure de protection, et pas seulement une tendance. Mais cette pratique permet aussi d’explorer de nouvelles compétences.

Aux postes de management, ces jeunes travailleurs possèdent plusieurs autres caractéristiques distinctives des générations précédentes. Par exemple, ils pratiquent un style de management «conscient», c’est-à-dire qu’ils axent leurs méthodes et leurs objectifs sur le bien-être, la solidarité et la flexibilité. En été par exemple, ils assouplissent leurs attentes et 31% considèrent la flexibilité des horaires comme une norme incontournable désormais. Une vision de la réussite qui ne se base donc plus sur le nombre d’heures passées au bureau.