"Le Brio", "A voix haute", "Le Grand oral" sur France 2… au cinéma et à la télé, l'éloquence sort de sa réserve. Et le monde professionnel s'empare du sujet. Alors que les cours d'art oratoire se multiplient à destination des cadres, les concours d'éloquence ne sont plus réservés à quelques orateurs passionnés, mais fleurissent au contraire au sein même des entreprises. Orange et L'Oréal en organisent régulièrement en invitant leurs collaborateurs à y participer. Raisons de cet engouement : "Avec la crise sanitaire, les collaborateurs ne sont plus nécessairement sur site. Les managers ne savent plus comment leur parler, ni quoi leur dire. Or pour inspirer, il faut rassurer. Et on ne rassure pas en envoyant des mails. Seuls la voix et le corps peuvent porter ce sujet", analyse Charlie Clarck, directeur associé chez Whistcom, formateur en stratégie orale.

Pour Laura Sibony, fondatrice de l'Ecole de la Parole, si les cours d'art oratoire se développent, c'est aussi "parce qu'il s'agit de l'une des soft skills les plus transverses". "Les hard skills sont de plus en plus rapidement obsolètes. Développer sa compétence oratoire devient primordial pour être en capacité de négocier, de communiquer et de se faire entendre", reprend la formatrice. Même son de cloche chez Orange où l'on souligne que "cette compétence peut faire la différence dans un monde professionnel où la communication est clé. Il est essentiel de savoir partager ses idées, ses convictions pour embarquer autour de soi une équipe dans la réalisation d'un projet."

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