« Le Web3 et le luxe sont faits pour s’entendre. La haute couture et les NFT fonctionnent sur des modèles similaires de créativité, d’exclusivité et de rareté », lance Julien Badr, président du Mercato de l’emploi, un réseau national de recruteurs indépendants. Pour être en mesure de répondre aux défis du Web3, cet Internet décentralisé qui exploite la technologie blockchain et qui succède au Web 2.0 (le « Web social »), les marques de luxe se mobilisent pour dénicher les meilleurs profils dans un contexte effréné de guerre des talents. Mais qui sont donc ces perles rares susceptibles de faire grandir les enseignes dans le métavers, cet univers virtuel allant au-delà du monde réel ?

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« Les maisons de luxe sont à la recherche de profils, qui, au-delà de leurs compétences créatives et digitales, sont en mesure de comprendre leurs attentes artistiques et culturelles. Avec toute la difficulté de conserver l’ADN et l’héritage de la marque en ayant pour feuille de route d’amener ces dernières à innover, surprendre, voire parfois “disrupter”, tout en demeurant dans la limite du terrain de jeu donné », analyse Vannina Beretti, chasseuse de têtes chez Upward Creative.

Bref, des moutons à cinq pattes devant mener une véritable conduite du changement en multipliant les tests et les innovations, en repérant les nouvelles tendances d’achat ou en créant de nouveaux canaux de communication avec leurs audiences et leurs clients.

Dans ce contexte hautement concurrentiel, pour positionner leur marque dans l’univers virtuel, les entreprises du luxe doivent arbitrer entre la nécessité de constituer des équipes en interne et la possibilité d’externaliser des compétences auprès d’agences digitales spécialisées, qui se développent à vitesse grand V. « Certains grands groupes de luxe ont massivement recruté, à l’image de Kering. D’autres font appel à des prestataires externes. Cette tendance va perdurer, car il s’agit de stabiliser un mix d’équipes interne et externe, dans un rapport de l’ordre de 50-50 », explique Claire Gourlier, associée du cabinet KéaEuclyd.

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