Penché sur son établi, Renaud Dramais, veste de travail immaculée et casquette noire vissée sur la tête, mélange avec application une pâte dans une petite cuve métallique. Dans un mois, le quinquagénaire aura terminé sa formation de boulanger après vingt-cinq ans de carrière dans le secteur social. Un changement de trajectoire qui a mûri pendant le premier confinement, au printemps 2020. Désormais libre comme l'air, il envisage d'ouvrir un fournil dans le village du Luberon où il vit. Les indemnités qu'il perçoit de Pole emploi jusqu'en mars 2022 vont l'aider à démarrer sans se verser de salaire. L'ancien manager d'équipe a bien réfléchi à son projet : "J'ai envie de m'entourer d'associés engagés, prêts à m'accompagner dans la durée."

Avec 10 autres stagiaires en reconversion professionnelle, Renaud Dramais s'est embarqué dans ce programme de trois mois dispensé à l'Ecole internationale de boulangerie (EIDB). Bienvenue à Saint-Martin, un hameau niché dans une vallée perdue des Alpes-de-Haute-Provence, à une trentaine de minutes en voiture de Sisteron. Posée sur un vaste pré, l'école construite de plain-pied, façade en bois, ressemble un peu à un ranch. A 800 mètres d'altitudes, avec vue sur les contreforts alpins de la montagne de Lure, calme et air pur sont garantis. Tendez l'oreille, vous entendrez le tintement des cloches provenant des troupeaux de moutons alentours.

© France Keyser/MYOP pour Management
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