
Il reprend enfin des couleurs. Après deux années de ralentissement généralisé, le marché de l’emploi devrait amorcer une phase de stabilisation en 2026, selon le cabinet américain de recrutement PageGroup, qui a publié ce mardi 9 septembre son étude annuelle des rémunérations. «Malgré un contexte économique tendu, des secteurs stratégiques continuent d’avoir de forts besoins de recrutement, explique Laurent Blanchard, directeur général de PageGroup France. C’est notamment le cas dans l'informatique, ou la pénurie de profils qualifiés reste un enjeu structurel.»
En effet, même si le secteur de l’informatique enregistre un ralentissement après plusieurs années de forte croissance, avec un volume d’offres d’emploi en recul de 17% sur un an en 2026, il n’en reste pas moins en tension. «Le marché de l’emploi IT traverse une phase de transition. Après des années d’euphorie, les recrutements se resserrent, mais la demande pour des profils experts en cloud, data, intelligence artificielle ou cybersécurité reste très forte», analyse Sacha Kalusevic, directeur senior chez Michael Page Technology.
Des salaires qui explosent avec l'expérience
Dans ce contexte, les salaires dans le secteur de l’informatique continuent de progresser en 2026, même si cette hausse est moins marquée que les années précédentes. Malgré cette accalmie, plusieurs métiers sont particulièrement recherchés par les recruteurs, ce qui tire les rémunérations à la hausse. C’est notamment le cas des ingénieurs en cybersécurité, qui ont vu leur rémunération moyenne progresser de 12,5% sur les deux dernières années, pour atteindre 46 000 euros brut annuel en 2026 pour un profil débutant.
Les chefs de projet (45 000 euros brut annuel pour un débutant) et les data engineer (50 000 euros par an) sont également particulièrement recherchés par les recruteurs. Et les évolutions de salaires peuvent être rapides pour ces profils, qui peuvent voir leur rémunération doubler après une dizaines d’années d'expérience.
Si les experts confirmés sont très recherchés, les jeunes diplômés et profils en reconversion doivent en revanche faire face à davantage de concurrence. «La montée en compétences par la formation en poste devient essentielle pour acquérir l’autonomie et la polyvalence attendues par les employeurs», poursuit Sacha Kalusevic. A noter que dans le secteur de l’IT, les rémunérations sont globalement moins attractives dans les start-up, qui sont confrontées à des financements plus limités, en comparaison des grands groupes.



















