Les hausses de salaire devraient rester modérées l’année prochaine. D'après le cabinet de recrutement LHH, qui a publié ce jeudi 20 novembre son Observatoire de la performance sociale et des rémunérations, le budget moyen des entreprises 2026 consacrés aux augmentations va atteindre 2%, tous secteurs confondus. Un chiffre globalement stable par rapport à l’année précédente. «Dans un contexte politique, économique, et social encore sensible malgré la stabilisation de l’inflation, les entreprises sont prudentes dans leurs prévisions budgétaires», explique Delphine Landeroin, directrice de projet Conseil rémunération et diagnostics dirigeants chez LHH.

Dans le détail, ce sont les entreprises du secteur bancaire qui prévoient le plus gros budget consacrées aux augmentations pour 2026 (2,5%). Suivent les groupes spécialisés dans l’assurance et la mutualité (2,4%), les produits et biens d’équipement (2%) et l’agroalimentaire (1,5%). Tous secteurs confondus, plus de 8 entreprises sur 10 (82%) prévoient d’allouer un budget dédié aux augmentations pour l’année prochaine. «Après plusieurs années de hausse significative des salaires, on retrouve des niveaux plus modérés, proches de l’avant crise Covid, poursuit Delphine Landeroin. Cela s’explique principalement par le ralentissement de l'inflation constaté ces deux dernières années.»

53 400 euros brut par an pour les cadres

Autre enseignement de l'enquête, le salaire médian des cadres a légèrement augmenté en 2025 pour atteindre 53 400 euros brut annuels. On parle ici du salaire de base, c'est-à-dire sans compter les rémunérations variables et les primes. Pour les non-cadres, le salaire médian de base atteint 32 200 euros brut par an. En prenant en compte la totalité des rémunérations, c’est à dire bonus inclus, les salaires médians des cadres et non-cadres atteignent 56 400 euros et 33 700 euros brut par an en 2025.

Malheureusement, les inégalités entre les hommes et les femmes persistent puisque l’écart de salaire moyen atteint 1,4% à critères égaux pour les cadres. Sans surprise, les salariés cadres qui travaillent en Ile-de-France sont mieux payés que les provinciaux avec un écart de rémunération qui atteint 6% en moyenne. A noter que dans un contexte budgétaire contraint, la grande majorité des entreprises qui emploient des cadres ont mis en place des dispositifs de rémunération indirects afin de fidéliser leurs collaborateurs. 88% d’entre elles proposent par exemple des dispositifs d'épargne salariale à leurs salariés.