Difficile de tourner la page. Alors que la Première ministre reçoit ce lundi 22 mai le patronat, notamment pour parler emploi, l’ombre de la réforme des retraites continue de planer au-dessus de l’exécutif. Deux nouvelles dates ont été cochées sur le calendrier des syndicats, opposés en bloc à la réforme. Le 6 juin, ils appellent de nouveau à un rassemblement, deux jours avant le débat à l’Assemblée nationale de la proposition de loi du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) qui vise à abroger la réforme des retraites.

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Interrogé sur l’avenir de ce texte, le ministre du Travail a estimé, ce lundi 22 mai sur France info, qu’il “n’a aucune chance d’aboutir”. Quelques jours plus tôt, à la sortie de rencontres avec les syndicats, la Première ministre, Élisabeth Borne, avait jugé cette proposition de loi “inconstitutionnelle”. Si le risque de voir annuler la réforme est infime, l’enjeu politique est lui beaucoup plus important pour le gouvernement, comme l’explique à Capital le constitutionnaliste Philippe Blachèr.

Dans quel cadre cette proposition de loi abrogeant les retraites est-elle étudiée ?

Philippe Blachèr : Elle trouve sa place dans une "niche parlementaire" qui est un ordre du jour mensuel réservé aux groupes d’opposition et minoritaires. C’est un espace politique parlementaire et médiatique destiné à mettre en avant certains sujets à l'initiative des oppositions politiques.

C’est exactement ce que fait la proposition de loi Liot…

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