Depuis le 1er avril 2025, les 14 millions de retraités affiliés à l’Agirc-Arrco ont perçu une pension complémentaire désormais stabilisée. Pour beaucoup, le montant a évolué en début d’année en raison de la mise à jour des prélèvements sociaux, en particulier de la CSG (contribution sociale généralisée), dont le taux dépend du revenu fiscal de référence, explique Monex Vox le 3 avril.
Le nouveau barème, revalorisé de 4,8 % en janvier pour suivre l’inflation passée, a entraîné des changements de tranche pour certains foyers. Résultat : une baisse du montant net pour ceux passés du taux réduit (3,8 %) à un taux supérieur (6,6 % ou 8,3 %). Pour atténuer ces effets, un dispositif de lissage sur deux ans est prévu en cas de franchissement de seuil.
Un rattrapage opéré en mars
Spécificité du régime Agirc-Arrco : les taux sociaux sont appliqués avec deux mois de décalage, le temps que les informations fiscales soient transmises. Ainsi, les modifications de taux actées en janvier ne se sont reflétées sur les pensions qu’en mars. Conséquence : en cas de baisse du taux de CSG, la pension complémentaire a augmenté en mars. À l’inverse, ceux qui ont vu leur taux augmenter ont subi un double prélèvement : celui du nouveau taux, plus le rattrapage des prélèvements non effectués en janvier et février.
«À partir du mois d’avril, seuls les prélèvements sociaux dus pour le mois en cours seront déduits», a indiqué l’Agirc-Arrco. Le montant versé en avril correspond donc à la pension nette de référence pour l’année 2025, hors changement exceptionnel.
Un montant fixe jusqu’à la revalorisation de novembre
Sauf modification inattendue (erreur de calcul ou changement de situation fiscale), le montant de votre pension Agirc-Arrco restera inchangé jusqu’en novembre 2025. C’est à cette date que le régime procède, comme chaque année, à une revalorisation annuelle du montant brut des pensions, sur la base de l’inflation et de l’équilibre du système. D’ici là, aucune nouvelle régularisation n’est prévue. Le montant perçu en avril sert donc de référence mensuelle pour le reste de l’année.
Ce début 2025 a été marqué par une certaine confusion chez les retraités, confrontés à des montants fluctuants entre janvier et mars. Les écarts de calendrier entre les retraites de base (Carsat) et les retraites complémentaires (Agirc-Arrco) ont alimenté l’incompréhension, notamment en l’absence de communication claire et synchronisée.
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