15% : cette part de capitalisation lui semble «indispensable» pour remettre à flot un système miné par le «piège démographique» et le vieillissement de la société française provoqué par «la dénatalité». C'est ce qu'a affirmé Edouard Philippe mercredi 4 juin sur France Inter. L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2027, souhaite en effet que chaque salarié épargne pour sa retraite – principe de la capitalisation, qui consiste à investir une partie de ses cotisations dans des produits financiers dont le rendement dépend de l'évolution des marchés et des taux d'intérêt, rappelle BFMTV.

Cette part de 15% de capitalisation n'est pas la seule décision que souhaite prendre Edouard Philippe s'il est élu président de la République en 2027. Il veut également relever l'âge de départ à la retraite, malgré l'impopularité d'une telle mesure. Mais il persiste et signe : «Toutes celles et ceux qui racontent que l'on peut baisser l'âge de départ à la retraite, que l'on peut ne pas tenir compte de ce qui est en train de se passer dans notre démographie, sont dans le déni du réel». Et de prendre pour exemples les modèles italien, espagnol et allemand : «Pour sauver la partie de leur système de pension qui repose sur la répartition, ils ont accepté de travailler plus longtemps».

Ce système «redonnera un peu de liberté individuelle à ceux qui veulent partir à la retraite» affirme Edouard Philippe

Quant au système de capitalisation, il «n'a pas vocation à remplacer complètement la répartition, précise Edouard Philippe, mais il doit venir la compléter». Selon lui, «ça redonnera un peu de liberté individuelle à ceux qui veulent partir à la retraite, et ça c'est précieux, et ça permettra de garantir le financement des retraites». Cette mesure a aussi les faveurs du patronat, CPME en tête. Du côté des syndicats, si la CFDT estime que le sujet n'est «pas un tabou», la CGT ne veut pas entendre parler, estimant notamment que seuls les plus aisés pourront se constituer un capital suffisant pendant que les autres «survivront». L'organisation menée par Sophie Binet pointe aussi le «risque financier énorme» de ce système : «Notre retraite est cotée en Bourse et en cas de crise, elle s’évapore».

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