
Les premières propositions du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu pour le budget 2026 ne passent pas, à gauche comme à droite. De son côté, le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy, interrogé par LCI n’en démord pas : la retraite à 64 ans n’est pas une mesure constructive ou efficace pour réduire la dette publique. Alors que le Premier ministre a expliqué souhaiter repousser ce débat aux prochaines élections présidentielles de mai 2027, le député RN, lui, a exprimé son désaccord sur cette organisation. «On aurait préféré que cette réforme soit abrogée dès le prochain budget», insiste-t-il. Et même si la mesure n’a pas été incluse dans les discussions sur le budget 2026 récentes, elle est une priorité absolue pour le RN qui la ramène régulièrement sur le devant de la scène. «Revenir à la retraite à 62 ans, ce sera dans les premières mesures» affirme le député de la Somme.
«Cette réforme va coûter aux finances publiques, parce que ça a tellement d’effets pervers sur l’invalidité, sur les maladies chroniques, sur le chômage des aînés», explique Jean-Philippe Tanguy. Selon lui, la répétition des réformes sur ce même sujet année après année est la preuve que les réformes précédentes ne fonctionnent pas.
Le RN choisit son calendrier
En juin 2025, le RN avait déjà refusé de voter la motion de censure qui avait été déposée par la gauche contre la réforme des retraites. Elle aurait pourtant permis de revenir dessus. Selon le vice-président du parti, Sébastien Chenu, il était alors préférable de patienter jusqu'à la rentrée et le vote du budget. Le parti avait alors présenté ce refus de voter la motion comme un avertissement, et non pas une abstention de leur part.
En continuant d’insister depuis plusieurs mois sur le retour à la retraite à 62 ans, le RN cherche alors à se distinguer des autres partis et à peser davantage dans le jeu pour faire basculer le gouvernement.
















