C’est à la mi-mai, sur les réseaux sociaux que Florian Bohême, conseiller des Français de l’étranger au Cambodge et élu à l’Assemblée des Français de l’étranger, a appris la nouvelle. Suite à un décret publié le 27 avril au Journal officiel, le taux de cotisation retraite des fonctionnaires à l’étranger est passé de 11,10% à 27,7%. Et, ce, dans l’opacité la plus totale. Ni les administrations et institutions concernées, ni les syndicats de la fonction publique n’ont été ne serait-ce qu’informés de cette mesure. Encore plus étonnant : le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de l’Education nationale, tous deux chargés du pilotage des agents de la fonction publique hors de France, ont eux aussi été pris de court par le gouvernement. Leurs représentants ont admis lundi 30 mai, lors d'une audition organisée en urgence au Sénat, n’avoir pas été consultés par le premier ministre et n’avoir pas anticipé cette hausse soudaine des cotisations. “J’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas avec ce décret. Le ministre des Affaires étrangères n’en est pas signataire, ce qui est assez incroyable car les décrets de cette nature impliquent normalement une réunion inter-ministérielle au préalable”, dénonce Florian Bohême.

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