
Treize saisons en Formule 1, deux pole positions, trente-deux podiums, et surtout une victoire sur Ferrari en 1995 sur le circuit de Montréal au Canada. Jean Alesi fait partie des plus grands pilotes français de F1. Consultant pour Canal+, il a fondé en 2018 la Jean Alesi eSports Academy pour dénicher des talents dans le monde du jeu vidéo. Cela ne l’empêche pas de reprendre le volant de temps en temps, comme lors du dernier Grand Prix de Monza en Italie. Dans des propos relayés par Ouest-France, il explique avoir eu «le bonheur de reprendre le volant de (sa) Formule 1 Ferrari de 1995, aussi équipée d’un V12 à la musicalité si caractéristique».
Cette monoplace rouge de la Scuderia, Jean Alesi en possède une. Elle lui a été offerte par la marque italienne, à l’issue de la saison 1992. Equipée d’un moteur V12 et de 750 chevaux, elle trônait jusqu’alors dans la salle de sport de sa villa située sur les hauteurs de Villeneuve-lès-Avignon. C’est d’ailleurs là qu’il cultive ses propres vignes du «Clos Jean Alesi». Et comme il l’a expliqué dernièrement en rentrant chez lui, il s’est décidé à vendre sa Ferrari de l’époque.
Les ventes de Formule 1 sont très rares
«En rentrant à la maison, voir ma F92A de 1992 posée dans ma salle de sport m’a convaincu que sa place était sur un circuit», dit-il. Pourquoi la vendre aux enchères ? Pour qu’un «passionné lui redonne vie et fasse de nouveau rugir ce V12 de légende». Celui qui est aussi président du circuit Paul-Ricard a décidé de confier la vente à la maison Artcurial Motorcars. Elle se déroulera d’ailleurs le 27 janvier 2026 à l’hôtel Peninsula (Paris), où 65 autres véhicules de prestige seront mis en vente.
Selon le président d’Artcurial Motorcars, Matthieu Lamoure, la F92A de 1992 serait évaluée entre trois et quatre millions d’euros. Mais cette version pourrait bien faire grimper les prix, comme il l’explique : «Ce qui rend cette voiture vraiment unique, c’est sa provenance : elle vient directement du pilote usine, certainement le plus populaire de sa génération, au coup de volant spectaculaire…» Il confie que cela est «rarissime» qu’un ancien pilote mette en vente sa propre voiture. D’ordinaire, elles appartiennent aux écuries ou à des collectionneurs privés.
Autre élément qui augure peut-être d’une grosse vente : les ventes de F1 sont rares chaque année, seulement une à deux, même si cette année 2025 fait exception, car l’ancien «grand argentier de la F1», Bernie Ecclestone, a revendu sa collection de 69 Formule 1 (rachetée par l’héritier de l’empire Red Bull, Mark Mateschitz). De son côté, Jean Alesi n’a pas tout vendu. Il compte bien remplacer sa Ferrari dans sa salle de sport. Et l’heureuse élue est toute trouvée : il s’agit de la première Tyrrell Formule 1 de sa carrière qu’il possède toujours !



















