C’est plutôt une bonne nouvelle pour les automobilistes : à partir du 1er octobre 2025, ils auront droit à une majoration de leur bonus écologique. A une condition toutefois, et pas des moindres, que le véhicule électrique européen visé (répondant donc à un score environnemental minimal) soit, en sus, équipé d’une batterie produite en Europe. A la clé alors, une surprime de 1 000 euros, attribuée en complément de cette aide à l’achat d'un montant de 4 200 euros maximum dans le cas des ménages les plus modestes. Donc, si vous envisagez d’acheter une voiture électrique, vous pourrez bénéficier d’ici quelques jours d’un bonus écologique grimpant jusqu’à 5 200 euros. Simple sur le papier, sauf que derrière cette promesse, se cache un véritable casse-tête, à vous en arracher les cheveux. La liste des modèles électriques éligibles à cette surprime, tout juste publiée par l’Agence publique de la transition écologique (Ademe) frise en effet l’absurde, et fait cohabiter des modèles fantômes avec des versions introuvables… Tomber sur le bon véhicule risque donc de devenir un parcours du combattant pour vous. Voici ce que vous devez absolument vérifier.

Des véhicules électriques éligibles au bonus éco qui n’existent pas

Parmi les 222 références de la liste des véhicules électriques éligibles à la surprime du bonus écologique, il y a des confusions ou des points de blocage majeurs. Certains modèles sont recensés par l’Ademe alors qu’ils ne sont plus produits ou commercialisés dans les versions concernées. C’est le cas, par exemple, de la Smart Fortwo arrêtée depuis 2023, ou encore des variantes des Volkswagen ID.3 et ID.7. Le constructeur automobile allemand s’est même empressé de communiquer à ce sujet : «la provenance des batteries évolue dans le temps. Certains modèles référencés dans la liste de l’Ademe ne sont plus disponibles en production, mais il demeure des opportunités de véhicules disponibles en stock éligibles à la sur-bonification.» Pour éviter tout faux espoir, il faudra vérifier, avant la signature du bon de commande, que la version de votre véhicule choisie dispose bien d’une batterie européenne pour être éligible au dispositif.

Dans cette liste, on constate par ailleurs la présence de versions à «batterie européenne» mais au prix dépassant le seuil des 47 000 euros, l’un des critères de base, avec celui du poids (le véhicule doit faire moins de 2,4 tonnes), pour devenir éligible au bonus. L’acheteur ne pourra donc obtenir sa surprime de 1 000 euros que si une remise importante est accordée par les fournisseurs ou les constructeurs afin de ramener le prix en dessous de cette limite. On parle ainsi de la DS N°8, 10 000 euros plus chère que le plafond réglementaire, ou du Peugeot e-5008.

En somme, bien moins de la moitié des versions visibles sur le site du gouvernement ne serait finalement pas éligible. Signe d’un travail bâclé par les autorités, et sans réelle filtration du fichier des véhicules électriques commercialisés en France. Et attention, il y a aussi de grandes absentes comme les Renault R5 et R4, leur approvisionnement en batteries étant trop variable pour garantir une origine européenne. Ces petites voitures électriques grand public pourront prétendre à la surprime du bonus écologique seulement quand leurs batteries seront produites par AESC-Envision à l’usine de Douai, dans les mois qui viennent. Et pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Le montant de la surprime versée peut en effet varier, comme chez Volkswagen. Le groupe a annoncé gonfler la surprime dans les réseaux de ses marques (Audi, Volkswagen et Skoda), de 400 euros supplémentaires pour les ménages les plus précaires.

On vous donne la bonne liste actuelle des modèles éligibles à la surprime batterie de 1000 euros valable au 23 septembre.

-Audi Q4 e-tron, en version 40 kWh (1400 euros de surprime)

-Citroën ë-C5 Aircross, en version Grande autonomie

-Fiat 500, en version cabrio de 23,8 kWh et certaines équipées de 42 kWh

-Ford Capri, en version 77 kWh

-Ford Explorer, en version 77 kWh

-Ford Puma, en version 43 kWh

-Hyundai Kona, en version 48 kWh et 65 kWh

-Opel Grandland, en version Grande Autonomie

-Peugeot e-3008, en version ​​Grande Autonomie

-Renault Scénic E-Tech, en version Grande Autonomie

-Skoda Elroq, en version 77 kWh (1400 euros de surprime)

-Skoda Enyaq coupé, en version 77 kWh (1400 euros de surprime)

-Volkswagen ID.4, en version Pro et Pro 4Motion (1400 euros de surprime)

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