Pourquoi attendre le 1er juillet peut être une bonne affaire. Si vous êtes sur le point de signer un bon de commande pour une voiture électrique neuve, mieux vaut suspendre votre achat quelques jours encore. À partir du 1er juillet 2025, le nouveau bonus écologique entre en vigueur et se métamorphose complètement. Après avoir subventionné 850 000 dossiers depuis 2020 à hauteur de 5 milliards d’euros, l’Etat passe la main du financement. Dans un contexte de redressement des comptes publics, ce dispositif sera désormais pris en charge par les fournisseurs d'électricité, tels qu'EDF, TotalEnergies, ou Engie, via le mécanisme des certificats d'économie d'énergie (CEE). Ce changement vise à alléger les finances publiques tout en continuant à encourager l'électrification du parc automobile. Car si le bonus écologique venait à disparaître, ce serait le drame dans les ventes…

2 000 euros de plus pour les bénéficiaires du bonus écologique les plus riches

Ce bonus écologique édition 2025 sera bien plus intéressant pour les automobilistes français. Comme nous l’expliquions il y a quelques jours, la formule est avantageuse pour tout le monde. Les CEE se basent sur le principe du pollueur-payeur, obligeant ainsi les fournisseurs d'énergie - les obligés- à financer des actions de réduction de la consommation d'énergie et d'amélioration de l'efficacité énergétique. Ces certificats d’économie d’énergie étaient étendus aux véhicules électriques depuis le début de l’année 2025 chez certains constructeurs comme Renault, sous la forme de petites primes supplémentaires de l’ordre de 300 à 400 euros en moyenne.

A ce titre, le montant du bonus écologique, ou alors “coup de pouce CEE” grimpe cette année ! Dans le détail : sous condition de revenus, les ménages les plus modestes (déciles 1 à 5 selon la composition du foyer) pourront bénéficier d’une aide qui grimperait de 4 000 à 4 200 euros. Les foyers dits intermédiaires (déciles 6 à 8), déduiront aussi 4 200 euros du prix de leur nouvelle voiture, contre 3 000 euros auparavant. Et surprise, les plus aisés (décile 9) auront droit aussi à ce bonus écologique, et ce jusqu’à 3 100 euros, quand il n’était que de 2 000 euros auparavant. Mais, ces plus fortunés sont aussi contributeurs à une part importante des ventes de voitures électriques en France. Autant les appâter un peu plus, surtout que l’Etat ne met plus la main à la poche.

Tout le monde pourra donc bien en profiter car, contrairement au leasing social, il n’y a pas de quotas de dossiers. L’enveloppe est grande ouverte, et pourrait même dépasser les 500 millions d’euros cette année.

Les nouveaux barèmes élargissent l’accès à l’aide pour les classes moyennes, tout en maintenant le soutien pour les revenus plus élevés. Dans certains cas, vous pourriez toucher jusqu’à 1 000 euros de plus simplement en patientant quelques jours. Le gouvernement rassure, il n’y a pas d’interruption du système. La bascule étant effective au 1er juillet, tous les véhicules commandés avant cette date bénéficieront de l’ancien bonus sur crédit budgétaire (même avec une livraison sous trois mois) , et pour ceux qui veulent attendre la nouvelle formule, ils profiteront des CEE.

Autre avantage, la réforme simplifie les démarches : le bonus écologique sera directement pris en charge par les fournisseurs d’énergie, ce qui pourrait faciliter son obtention pour les particuliers, ces derniers devant continuer de traiter avec leur concessionnaire déjà bien rodé à l’exercice des CEE. Mais les critères d’éligibilité ne changent pas car les véhicules ciblés sont toujours ceux qui sont produits en France et en Europe, qui ne dépassent pas 2,4 tonnes et qui n'excèdent pas 47 000 euros.

>> Ne ratez rien de l’actualité de l’automobile en vous abonnant à notre newsletter auto