
Depuis Pékin ce vendredi 5 décembre, Emmanuel Macron a alerté sur le risque de voir l'Europe perdre rapidement ses savoir-faire industriels. «Il faut sonner l'alarme», a-t-il prévenu, notamment relayé par BFMTV. Son constat est sans appel : selon lui, les droits de douane imposés par Donald Trump d'un côté et la «surcompétition chinoise avec parfois beaucoup de subventions» de l'autre créent un environnement économique tout sauf équitable, qui «est en train de plonger l'Europe dans une désindustrialisation accélérée».
Parmi les secteurs jugés les plus vulnérables figure l'automobile, pour lequel le président plaide un soutien renforcé. Il estime essentiel de «garder la base européenne de production», un enjeu qui concerne aussi bien les constructeurs que les équipementiers. Pour y parvenir, il préconise «de protéger les secteurs bousculés» via une «préférence européenne» et une accélération des investissements. Un dispositif qui, assure-t-il, «n'est pas du tout agressif ou protectionniste». «Les Américains le font, les Chinois le font», rappelle-t-il, appelant l'Europe à ne pas rester spectatrice.
Un secteur clé dans un contexte commercial tendu
La pression venant de Pékin est d'autant plus forte que l'Union européenne enregistre un déficit commercial de 357 milliards de dollars vis-à-vis de la Chine, nourri notamment par les importations de véhicules électriques. Souhaitant rééquilibrer la relation, Emmanuel Macron a également encouragé davantage d'investissements croisés, évoquant son souhait d'accueillir davantage de projets chinois dans «les batteries», «la mobilité décarbonée» ou encore «le photovoltaïque». Mais pour l'automobile européenne, son message reste ferme : préserver la production locale est devenu un impératif stratégique pour encourager la souveraineté industrielle du Vieux Continent.


















