Leasing social, bonus écologique, campagnes publicitaires… les incitations pour passer à l’électrique ou à l’hybride sont nombreuses aujourd’hui. Toutefois, cela n’empêche pas les irréductibles et aficionados de voitures anciennes de plébisciter les modèles qu’ils possèdent déjà depuis des années. A en croire Franceinfo, de plus en plus de Français souhaitent conserver leur voiture jusqu’à leur fin de vie. «Indéniablement, c'est une tendance que l'on a vue se développer depuis les quatre dernières années de façon quasi exponentielle», explique à nos confrères le vice-président de la Fédération nationale de l'Automobile (FNA), Gérald Sgobbo.

D’après ce propriétaire d’un garage situé dans l’Ariège, spécialisé dans le contrôle technique, le dépannage ou la carrosserie, il fait de plus en plus de «réparations importantes» qu’il ne «faisait plus il y a quelques années». Sur les réseaux sociaux, de nombreux propriétaires n’hésitent pas à réaffirmer leur amour pour leur voiture qui pourrait être en fin de vie, comme une «Clio 1 de 1994 avec 896 706 kilomètres» ou encore un propriétaire d’une 205 diesel avec 325 000 kilomètres au compteur : «Pour rien au monde je ne m'en séparerais», avoue-t-il.

Des réparations aussi chères que la valeur du véhicule

Les garagistes confirment d’ailleurs que les Français sont prêts à mettre de grosses sommes pour réparer leur voiture, même si cela ne passe pas sur leur assurance. «Les véhicules touchés par de la corrosion, par exemple, sont réparés directement sur le compte du client», analyse Gérald Sgobbo qui évoque des sommes avoisinant les «4 000 euros». Des investissements indispensables pour passer le contrôle technique, note aussi le garagiste, qui a déjà fait face à des situations où des clients sont prêts à faire «des réparations qui avoisinent parfois la valeur du véhicule lui-même».

3 000, 4000, 5000 euros… Il faut dire que le marché de l’occasion est si prisé qu’il est parfois compliqué de s’offrir un nouveau véhicule plus récent avec une telle enveloppe. En une quinzaine d’années, l’âge moyen du parc automobile français a substantiellement augmenté, passant de 11,5 ans à 15 ans, selon les chiffres du Service des données et statistiques (Sdes) relayés par Franceinfo. Le chiffre est même encore plus élevé en ce qui concerne les véhicules diesel (13,5 ans). Selon Gérald Sgobbo, il y a aujourd’hui «une vraie résistance au passage aux nouvelles énergies».

Des véhicules anciens, mais plus costauds ?

Comment l’expliquer ? Un refus de paradigme ? Les arguments sont davantage financiers et liés à «l'incertitude sur les informations diffusées sur la transition écologique en matière de mobilité», détaille le vice-président de la FNA. Sur des sites de revente comme Leboncoin, les recherches concernant les véhicules avec plus de 250 000 kilomètres au compteur ont bondi de 25% en cinq ans. Selon la plateforme, ces véhicules sont «perçus comme robustes et abordables». Et parmi les stars du moment figurent notamment les 206 et les 307 !

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