Un petit succès marketing, mais un succès quand même ! Ce mardi 22 avril, Renault suscitait la surprise et le scepticisme en dévoilant le prix de la Renault 5 Turbo 3E, la version ultra-sportive de son nouveau modèle électrique best-seller. Avec un prix de vente de 155 000 euros (hors options), la petite voiture s’impose comme le produit le plus cher du catalogue de la marque au losange, de très loin. Cela n’a pas empêché un démarrage en trombe. «Seulement quelques heures après l’ouverture des commandes, nous avons atteint les 500 réservations fermes de clients», s’est félicité Fabrice Cambolive, patron de la marque Renault, le 24 avril. Il faut ajouter à cela 200 commandes de la part des concessionnaires.

«Cela veut dire que nous avons déjà vendu une bonne partie du nombre limité d’exemplaires», a ajouté Fabrice Cambolive. En effet, pour rendre la Renault 5 Turbo 3E encore plus exclusive, le constructeur a décidé de limiter la fabrication à 1980 unités, en référence à l’année de la commercialisation de la première Renault 5 Turbo. «Pas une de plus !», prévient d’ores et déjà Fabrice Cambolive. Devant ce bon démarrage, le dirigeant n’a pas d’inquiétude pour la suite : «Nous sommes très confiant pour que les 1980 R5 Turbo 3E partent rapidement.» Et sachant que les clients intéressés doivent verser un acompte de 50 000 euros, cela fait déjà 25 millions d’euros dans les caisses de Renault, qui permettront de financer le développement du véhicule.

Combien va rapporter la Renault 5 Turbo 3E à Renault ?

La mythologie grecque nous raconte qu’un seul régiment de Myrmidons pouvait changer le cours d’une bataille. N’allons pas jusque là pour la Renault 5 Turbo : étant donné les faibles volumes en jeu, elle n’aura pas beaucoup d’impact sur les finances du groupe dirigé par Luca de Meo, même si on parle de ventes potentielles de 307 millions d’euros pour 1980 exemplaires. Il s’agit tout de même d’une belle victoire symbolique pour la marque Renault qui se démène, à coups d’opérations marketing, pour rendre la voiture électrique «sexy» et populaire, dans un contexte où beaucoup de constructeurs automobiles voient les ventes décoller moins vite qu’ils ne l’espéraient. Sans oublier que le haut de gamme n’a jamais vraiment réussi aux constructeurs français ! Voilà donc deux motifs de satisfaction pour Renault.

Produit difficile à classer, la Renault 5 Turbo est présentée comme une «mini-supercar» électrique, capable de foncer à 270 km/h et de passer de 0 à 100 km/h en 3,5 secondes. «Le prix n’est pas aberrant quand on regarde les performances du véhicule», argumente Fabrice Cambolive. «C’est un véhicule très agréable à conduire sur les circuits mais il peut aussi être utilisé sur la route puisque sa batterie permet une autonomie au-delà de 400 kilomètres», développe-t-il. Selon lui, le public cible réunit des passionnés de supercars et des «gentlemen drivers» qui veulent investir dans un véhicule différent qu’ils peuvent tout de même utiliser au quotidien. «Les clients pourront être reçus au centre de design de Renault pour pouvoir personnaliser la voiture, tant sur l’extérieur que sur la partie intérieure», ajoute le patron. Encore un peu de patience avant de la voir sur les routes : les premières livraisons auront lieu dans le courant de l’année 2027.