
Pour un restaurant, un hôtel, un médecin, un appareil électroménager… Aujourd’hui, avant de se rendre dans un établissement, de consulter un professionnel de santé ou bien d’acheter un produit, notre premier réflexe est souvent de consulter les avis en ligne. Selon la dernière enquête de l'UFC-Que choisir, publiée ce jeudi 20 février et dont BFMTV se fait l’écho, 94% des Français lisent ces commentaires avant d'acheter un produit ou de choisir un service et 70% leur font confiance.
Ainsi, en dessous de 3 étoiles, les consommateurs renoncent au produit ou au service envisagé. Pourtant, les faux avis en ligne ont explosé. Selon la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui a mené plus de 1 000 contrôles l’an dernier, 1 avis sur 3 posté sur Internet est en effet faux ou présente des anomalies. Cruciaux pour la réputation d’une entreprise, les commentaires des clients sont en effet aujourd’hui devenus un véritable business.
La course aux avis en ligne
«De faux avis positifs peuvent être déposés à l’initiative du professionnel afin de donner une fausse image du produit ou du service proposé», prévient la DGCCRF sur son site. Désormais, en quelques clics, un commerçant peut facilement acheter des avis sur Internet. Un pack de 100 évaluations 5 étoiles est, par exemple, est vendu 129 euros, ont constaté nos confrères. Des agences spécialisées dans l'e-reputation proposent même d'écrire de faux commentaires moyennant15 euros.
Autre technique pour cumuler les opinions favorables : les compensations financières (bons d’achat, points de fidélité…) proposées aux clients par les professionnels en échange d’avis positifs. Selon l'enquête de l'UFC-Que Choisir, 6% des consommateurs interrogés ont déjà reçu une compensation contre un commentaire élogieux. Par ailleurs, pour gagner des avis, certaines entreprises demandent même à leurs propres employés de rédiger des commentaires.
Or, ce type de pratique commerciale trompeuse peut être lourdement sanctionnée. La publication d'un faux avis est en effet passible de 2 ans de prison et de 300 000 euros d'amende.


















