Vingt ans plus tard, la mesure est obligatoire pour toutes les viandes. En effet, comme le rappelle TF1, l’obligation d’affichage de l’origine des viandes bovines est effective depuis 2002. Mais désormais, cette obligation est relative à toutes les viandes, porcines, ovines ou les volailles. C’est un décret publié au Journal officiel le 18 février, et pris par François Bayrou, qui oblige cette traçabilité dans tous les restaurants et les cantines du pays. Un geste fort à quelques heures de l’ouverture du salon de l’Agriculture.

Selon la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, ce décret est une «avancée significative en matière de transparence sur l’origine des viandes», mais il va surtout «renforcer la confiance des consommateurs». Un «soutien précieux» également pour toute la filière qui va permettre aux clients de «pouvoir opter pour une viande réputée pour sa qualité et son goût», ajoute la ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Economie sociale et solidaire, Véronique Louwagie.

Des amendes de 1 500 euros à 3 000 euros

Concrètement, tous les établissements concernés vont devoir indiquer l’origine de la viande, son lieu de naissance, d’élevage et d’abattage sous peine d’amendes allant de 1 500 euros à 3 000 euros. Et cela concerne aussi bien les viandes achetées crues que les viandes achetées déjà préparées ou cuisinées (comme les nuggets ou le jambon), ont appris nos confrères.

La ministre déléguée chargée du Commerce répète qu’il s’agit également d’une demande des restaurateurs «qui voient dans l’origine France un gage de qualité et un atout concurrentiel». Une avancée pour tous donc, aussi bien pour les agriculteurs, que les consommateurs et les professionnels de la restauration. En mars 2022, une mesure similaire avait été prise, mais elle était datée et avait pris fin le 29 février 2024.

Cette fois-ci, il n’y a aucune limite de temps. En février dernier, le gouvernement avait mis sur la table un autre projet : un nouvel indicateur pour plus de «transparence» sur l'origine des aliments. Si la réglementation est stricte dans le pays, elle l’est actuellement, beaucoup moins, en Europe…