Ça ressemble à de l’eau gazeuse, rehaussée d’un léger arôme de fruits: citron, mandarine ou grenade. Après quelques gorgées, pas de doute, Snowmelt est bien une boisson alcoolisée. Ce «hard seltzer», comme on nomme cette catégorie née aux Etats-Unis, tire ses 5% d’alcool de la fermentation du sucre de canne. L’ensemble, filtré, est clair comme de l’eau de roche. «Nous visons les 25-45 ans qui recherchent une boisson alcoolisée sans sucre, sans gluten, deux fois moins calorique que la bière», pointe Yann Casen. Ce Français est à l’origine de l’importation de ce breuvage fabriqué dans le Colorado, et que l’on trouve désormais chez Carrefour à 2,29 euros la canette.
Aux Etats-Unis, les hard seltzers devraient arracher 2,5% du marché cette année, en très forte croissance. «En France, si cette boisson prend 1% du marché d’ici quatre ans, cela représentera 220 millions d’euros», souligne Yann Casen, qui espère profiter de la prime au premier arrivé et trouver une usine pour produire en France. Des groupes comme Carlsberg, Heineken ou même Coca-Cola sont dans les starting-blocks. Pour voir si la mode prend, rendez-vous l’été prochain.
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