
Sommaire
- Ergonomie : des réglages instinctifs mais un menu complexe (3,5/5)
- Fonctionnalités : de très nombreuses possibilités (4/5)
- Réactivité et autofocus : plus rapide qu’endurant (4/5)
- Qualité d'image : une multitude de détails (4,5/5)
- Ecosystème : une vaste gamme optique adaptée (5/5)
- Réparabilité (x/5)
- Les meilleures alternatives au Fujifilm X-T50
- Conclusion
Fujifilm cultive sa singularité dans l’univers photographique en déclinant ses appareils photo hybrides en deux grandes catégories : les professionnels GFX, aux capteurs moyen format de 33 x 44 mm et à la monture optique GF, et les X, dont les capteurs plus petits sont tous au format APS-C. Ils profitent donc d’une gamme optique en monture X dédiée, plus compacte. Si certains appareils de la marque, à l’image des gammes X-H et X-S, ont sacrifié à la simplicité d’usage, l’ergonomie par molettes de réglages et le look rétro qui ont fait la réputation de Fujifilm, ce n’est pas le cas de ce X-T50 qui s’inscrit donc pleinement dans l’ADN du fabricant japonais.
Sous ses airs d’appareil photo manuel, il n’en cache pas moins une grande modernité et intègre notamment le capteur APS-C le plus défini du marché avec ses 40 Mpx qui, associé au X-Processor 5, lui confère une excellente qualité d’image, une grande réactivité autofocus et une rafale rapide. Il partage ces composants avec le X-H2 et avec le compact X100VI, ainsi qu’avec le X-T5 dont il se distingue par un moindre encombrement, un unique lecteur de carte mémoire, un viseur moins défini, une batterie moins endurante et un châssis dépourvu de joints d’étanchéité. Il intègre en revanche un flash intégré et possède une molette dédiée aux réglages de simulation de film (dont nous vous reparlerons).

Ergonomie : des réglages instinctifs mais un menu complexe (3,5/5)
Grâce à ses dimensions modestes et son poids de seulement 438 g, le X-T50 s’avère être un boîtier compact et facile à transporter que l’on glisse volontiers dans son sac à la moindre occasion. Si la poignée manque un peu d’ampleur pour assurer une préhension tout à fait rassurante, il n’en propose pas moins une prise en main agréable servie par un accès rapide à ses différents réglages et un joystick – un peu petit et raide – pour déplacer la zone autofocus active.

Comme l’ensemble des modèles de la gamme X-T, l'appareil dispose de molettes de réglage. Sauf que Fujifilm a ici fait le choix de remplacer celle de l’épaule gauche habituellement consacrée à la sensibilité ISO par un réglage du mode de simulation de film, dont les rendus soignés ont fait la réputation de la marque. Ils sont au nombre de 20 et permettent d'offrir des styles visuels variés, inspirés des films argentiques. La démarche est intéressante mais elle impose de rediriger la gestion des ISO vers une touche personnalisable tandis qu’il n’est pas certain qu’un accès rapide à autant de rendus soit indispensable. À titre personnel, nous utilisons toujours les mêmes et aurions pu nous contenter d’un raccourci paramétrable vers deux ou trois d’entre eux.

Désormais décliné en trois versions noir, silver et gris anthracite « charcoal », l’appareil possède par ailleurs un écran tactile, mais inclinable uniquement en position horizontale, et un viseur OLED dont la définition ne progresse malheureusement pas. Elle reste parmi les plus faibles du marché avec seulement 2,36 millions de points, ce qui n’empêche pas le viseur de proposer un affichage fiable de l’image.

Capable de produire des vidéos en haute définition jusqu’à 6,2K à la cadence de 30i/s ainsi qu’en 4K 60p ou en Full HD 240p, sa connectique repose sur la présence d’un port HDMI-D et d’une prise pour micro externe mais impose de recourir à un adaptateur USB-C pour brancher un casque. Ce port USB-C peut également servir à recharger la batterie qui, avec une autonomie de 305 vues selon la norme CIPA, peine à assurer à l’appareil une autonomie suffisante pour de longues journées de prise de vue. Elle se situe au-dessous de l’appareil, à côté du logement pour carte mémoire qui répond au standard UHS-II. Des connexions Bluetooth et Wi-Fi sont évidemment présentes pour télécharger des photos sur son smartphone ou piloter l’appareil à distance depuis ce dernier.

Si l’appareil dispose d’un nombre confortable de raccourcis pour accéder aux différents réglages, il souffre en revanche d’un menu un peu trop chargé et complexe dont seul l’affichage en version simplifiée – appelé par la touche Q – bénéficie d’une navigation tactile. C’est d’autant plus dommageable que l’appareil fourmille de fonctionnalités aussi performantes que séduisantes.
Fonctionnalités : de très nombreuses possibilités (4/5)
S’il laisse aux X-T5 et X-H2 l’apanage du mode Pixel Shift permettant d’accroître la définition par assemblage d’images, le X-T50 brille par sa richesse fonctionnelle. Son capteur stabilisé mécaniquement permet de s’adonner aux longs temps de pose à main levée tout en conservant une bonne netteté jusqu’à 0,5, voire 1 seconde d’exposition, et son obturation électronique rapide peut aller jusqu’à 1/180 000s seulement !

À sa rafale rapide qui peut aller jusqu’à 20 i/s moyennant un recadrage d’1,29x dans l’image – dont la définition reste alors tout de même de 24 Mpx ! - s’ajoute une fonction de pré-déclenchement qui garantit de saisir l’instant décisif. L’autofocus profite des derniers algorithmes de reconnaissance incluant les personnes, les animaux, les oiseaux, et tout un tas de types de véhicules avec une excellente précision et un niveau de suivi très correct.

L’appareil propose en outre une multitude d’options de bracketing, un mode surimpression, du HDR et une fonction panoramique qui a néanmoins montré quelques saccades et problèmes de raccords lors de nos tests.

Réactivité et autofocus : plus rapide qu’endurant (4/5)
La haute définition d’image n’empêche pas le X-T50 d’afficher une excellente réactivité. L’autofocus qui profite de la présence de plus de 3 millions de zones d’analyse placées sur le capteur est rapide et sensible même en basse lumière. L’analyse du sujet est performante, même lorsque ce dernier occupe une petite surface de l’image, et précise dans la détection des yeux du sujet par exemple.

L’obturation mécanique qui donne accès à un temps de pose minimum d’1/4000s est un peu moins rapide que celui du X-T5 et compatible avec une cadence maximale de 8 i/s en rafale. En obturation électronique, la cadence maximale est de 13 i/s en pleine définition et de 20 i/s avec recadrage. Si le X-T50 se montre ainsi capable d’affronter des sujets aux mouvements rapides, il ne présente en revanche pas une endurance suffisante pour les plus sportifs d’entre eux. La mémoire tampon montre des signes de saturation aux alentours de 20 vues en Raw, ce qui engendre une chute de la cadence. C’est suffisant pour un usage courant en amateur mais montre l’écart qui existe avec les modèles plus haut de gamme comme le X-T5 ou le X-H2

Qualité d'image : une multitude de détails (4,5/5)
Grâce à son capteur X-Trans 5 HR de 40 Mpx et à condition qu’il soit associé à un objectif de grande qualité, le X-T50 délivre des images qui fourmillent de détails marquées par une colorimétrie flatteuse à laquelle Fujifilm nous a habitués. La balance des blancs est bien gérée, tout comme l’exposition, en lumière naturelle ou avec le flash intégré. Les Jpeg sont très bien traités tandis que les Raw disposent d’une confortable latitude de correction en postproduction.

Les modes de simulation de films argentiques font partie des atouts de l’appareil avec lequel on prend par exemple plaisir à photographier en noir et blanc, la visée électronique permettant d’apprécier le rendu dès la composition au viseur ou sur l’écran arrière. L’effet des différents rendus de film est appliqué aux Jpeg comme aux Raw ouverts avec un logiciel tiers sur ordinateur.

Toutefois, cette haute définition sur un capteur aux dimensions modestes n’est pas sans conséquence sur la qualité d’image en haute sensibilité, un brin inférieure à celle de ses concurrents directs. Le bruit, matérialisé par une granulation un peu marquée, est visible dès 1 600 ISO et nuit au rendu des fins détails aux entours de 6 400 ISO. Mais en appliquant un traitement adapté, la qualité reste tout à fait satisfaisante.
Ecosystème : une vaste gamme optique adaptée (5/5)
En ouvrant il y a quelques années sa monture X aux fabricants tiers, Fujifilm a permis que soient produits une grande variété d’objectifs dont la qualité commune est d’être pensés exclusivement pour le format APS-C. Ce qui rend ces zooms et ces focales fixes compacts, légers et, à caractéristiques équivalentes, souvent beaucoup moins chers qu’en plein format (24x36). Attention à appliquer un coefficient de multiplication de 1,5x à la valeur de leur focale pour connaître leur champ équivalent en 24x36.
Fujifilm dispose d’une très large gamme optique mais il peut aussi être intéressant de regarder ce qui existe ailleurs, tout en tenant compte des exigences du capteur du X-T50. Sa haute définition impose une grande résolution optique pour profiter pleinement de ses possibilités d’agrandissement.

Pour accompagner la sortie du X-T50, Fujifilm a produit un nouvel objectif de kit, le XF 16-50 mm f/2,8-4,8 R LM WR au champ équivalent à celui d’un 24-75 mm en 24x36. Il n’est pas stabilisé mais gagne des joints d’étanchéité, une mise au point rapprochée à 24 cm et une résolution compatible avec celle du X-T50.
Réparabilité (x/5)
Conformément aux lois en vigueur, le X-T50 est couvert par une garantie contre les défauts cachés de deux ans à compter de la date d’achat et peut être réparé via le service après-vente intégré de Fujifilm. Cette garantie couvre les défauts de fabrication et de matériaux pour l'utilisateur final d'origine. Cependant, elle ne s'applique pas aux dommages résultant d'une mauvaise utilisation, d'accidents ou de tentatives de réparation non autorisées. Pour bénéficier de la garantie, il est essentiel de conserver la preuve d'achat et de s'assurer que le produit a été acquis auprès d'un revendeur agréé. Fujifilm ne propose pas la vente de pièces détachées directement sur son site. Toutefois, des accessoires tels que des batteries, des chargeurs ou des courroies peuvent être acquis auprès de revendeurs agréés ou sur des plateformes en ligne spécialisées.
Les meilleures alternatives au Fujifilm X-T50
Le Canon EOS R7
Le Sony A6700
Conclusion
Compact, léger et très agréable à utiliser, le Fujifilm X-T50 possède l’avantage d’une haute définition d’image synonyme de fins détails sans que sa qualité d’image en pâtisse tandis que sa stabilisation de capteur, sa rafale rapide et son autofocus véloce capable de détecter automatiquement de nombreux sujets lui confèrent une belle polyvalence. L’appareil possède donc toutes les qualités requises pour séduire aussi bien les amateurs exigeants de belles photographies que les vidéastes occasionnels. Il souffre en revanche à nos yeux d’une autonomie limitée, d’une fabrication un peu légère, notamment en raison de l’absence de joints d’étanchéité, et d’une visée un peu en retrait par rapport à la concurrence.
Ergonomie : 3,5/5
Fonctionnalités : 4/5
Réactivité et autofocus : 4/5
Qualité d'image : 4,5/5
Ecosystème : 5/5
Réparabilité : x/5
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