
Sommaire
- Design : un design hors norme, une finition de haute qualité (5/5)
- Connectique : tout y est (5/5)
- Écran : extrêmement lumineux et d'une grande précision (5/5)
- Performances : puissant et un peu chaud, mais rien de grave (4,5/5)
- Photo : une partition photographique qu’on veut voir partout (5/5)
- Autonomie : une très bonne endurance, une recharge rapide (4,5/5)
- Réparabilité : un petit peu court pour le suivi logiciel (3/5)
- Les meilleures alternatives au Xiaomi 15 Ultra
- Conclusion
Ce test a été mis à jour le 15/07/2025 - Pour évaluer où se situe vraiment le Xiaomi 15 Ultra sur le segment haut de gamme, nous l'avons comparé à d'autres cadors. Si vous hésitez entre plusieurs modèles, voici son duel contre le Samsung Galaxy S25 et un autre versus contre le très bon Honor Magic7 Pro. Sinon, retrouvez notre avis détaillé sur le dernier Xiaomi ci-dessous.
Depuis quelques années, Xiaomi affermit ses positions sur le haut de gamme. Chaque génération se construit autour de trois modèles. Cette année, la France a droit au Xiaomi 15, un smartphone solide et discret, qui peut affronter sans rougir les Galaxy S25 ou iPhone 16, un modèle 15 Pro, qui reste réservé à d’autres latitudes, et un Xiaomi 15 Ultra, qui sert autant de vitrine technologique que d’arme de séduction massive des photographes mobiles… Assez logiquement, ce modèle affronte les ténors du marché, Samsung Galaxy S25 Ultra, Honor Magic7 Pro, Google Pixel 9 Pro XL et Apple iPhone 16 Pro Max. Réussit-il à se distinguer ?
Design : un design hors norme, une finition de haute qualité (5/5)
Le Xiaomi 15 Ultra est à part. Et son design résolument premium se doit donc de souligner ce statut. La façade avant est tout entière dévolue à l’écran, à presque 90%, et seulement poinçonnée par la caméra avant. Les bordures sont assez fines et d’une largeur égale. Les bords de la dalle sont légèrement arrondis, ce qui offre une transition tout en douceur vers le cintre en aluminium, large, agréable. Il est un peu biseauté pour sa partie inférieure, assurant une transition agréable à l’œil et en main vers son dos.
Celui-ci est verticalement découpé en deux parties sur toute sa hauteur. Une bande grise plutôt étroite et une autre en simili-cuir plus large, tandis que le vaste bloc optique circulaire couvre presque toute la largeur du smartphone. Cela lui donne un look d'appareil photo argentique franchement séduisant.

Les quatre modules photographiques justement, développés avec l'expert du domaine Leica, occupent une place de choix et Xiaomi ne fait rien pour les cacher, bien au contraire. Toutefois, on peut saluer le fait que l’appareil reste bien équilibré en main, et très agréable à utiliser aussi bien à la verticale, en tant que smartphone, qu’horizontalement en tant qu’appareil photo – ce qui lui arrive souvent.
Assez encombrant, l’ensemble pèse environ 232 g, ce qui n’en fait pas un poids plume. Mais il peut monter à 346 g quand on lui adjoint son Pack Photo Pro Legend Edition. Destiné à ceux qui veulent vraiment faire de la photo avec le 15 Ultra, ce pack se compose d’une coque et d’une poignée amovible, contenant une batterie de 2 000 mAh connectée en USB-C. La poignée est certifiée IP54.
Outre qu’elle offre une prise en main très agréable et proche de celle d’un appareil photo compact, elle donne aussi accès à un vrai déclencheur (avec mise au point à mi-course, une gâchette de zoom, une mollette attribuée à l’ouverture, et un bouton pour lancer l’enregistrement d’une vidéo.

Un repose-pouce en métal peut également être monté pour assurer une meilleure prise en main et une dragonne est fournie pour que vous puissiez le garder à portée de main en permanence sans risquer de le faire tomber.
Ainsi équipé, le 15 Ultra se mue en appareil photo. Une bonne chose si vous pensez vous en servir pour prendre des images de manière intensive. En revanche, cette extension très spéciale est moins pratique si le Xiaomi 15 Ultra est appelé à rester principalement un smartphone. Le repose-pouce empiète ainsi un peu sur l’écran, au niveau du clavier, ce qui n’aide pas à la saisie de texte. Toutefois, il est très facile de retirer la poignée, qui se fixe sur la coque. La transformation ne demande qu’une petite seconde. Le kit coûte 199 euros.
Connectique : tout y est (5/5)
Le Xiaomi 15 Ultra est fidèle à ce qu’on attend d’un smartphone haut de gamme. Il est un des premiers à être compatible avec le Bluetooth 6.0 (et support du LE Audio). Il est par ailleurs compatible avec le Wi-Fi 7 (tribande : 2,4, 5 et 6 GHz). Le port USB-C est de version 3.2 Gen 2, pour des transferts rapides de données ou la connexion de l’appareil à un écran DisplayPort.

Le lecteur d’empreinte digitale, signalé par un cercle sur l’écran "always-on" (toujours allumé), permet de facilement déverrouiller l’appareil. La technologie ultrasonique est ici réactive, même avec un doigt un peu mouillé.
Pour ceux qui utilisent beaucoup leur smartphone comme GPS, bonne nouvelle, le Xiaomi 15 Ultra supporte deux bandes pour la géolocalisation GPS et Galileo.
L’appareil ne propose pas de port de carte microSD, en revanche, vous pourrez embarquer jusqu’à deux cartes nanoSIM. Rien à signaler, une connectique au summum de la modernité.
Écran : extrêmement lumineux et d'une grande précision (5/5)
Logiquement, le Xiaomi 15 Ultra affiche l’écran le plus grand de la gamme. Avec sa diagonale de 6,73 pouces, la dalle LTPO Amoled est à la fois vaste et très confortable, notamment grâce à sa définition par défaut (2400 x 1080 pixels) que vous pourrez « agrandir » jusqu'en définition native WQHD+ (3 200 x 1 440 pixels).

La capacité de la dalle à ajuster la vitesse de rafraîchissement entre 1 et 120 Hz en fonction des contenus affichés est une garantie de confort supplémentaire. Mais Xiaomi ne s’est pas arrêté là. Les couleurs reproduites sont très séduisantes et fidèles. Nous avons en effet mesuré un Delta E de seulement 1,8, bien en deçà du seuil de 3 à partir duquel l’œil humain commence à percevoir une différence entre la couleur affichée et la couleur telle qu'elle devrait l'être. Parfait pour un photophone digne de ce nom, amené à assumer également les retouches photo. Ici, vous pourrez le faire avec un écran très bien calibré.
Nous avons aussi mesuré une luminosité standard de 630 cd/m2, une luminosité HDR de 1721 cd/m2 et un atteint 3 202 cd/m2 en forçant le boost de luminosité du smartphone en mode adaptatif. Largement de quoi pouvoir consulter votre écran en plein soleil. Un régal.
Performances : puissant et un peu chaud, mais rien de grave (4,5/5)
Le Xiaomi Ultra, comme le Xiaomi 15, est animé par le Snapdragon 8 Elite, de Qualcomm, accompagné de 12 ou 16 Go de mémoire vive en fonction de la quantité de stockage embarquée (12 Go pour 256 Go et 16 pour les deux configurations de 512 Go et 1 To).
Sans surprise, HyperOS 2.0, l'interface de Xiaomi, est d’une fluidité exemplaire et d’une réactivité parfaite. Notre seul regret concerne les logiciels pré-installés, parmi lesquels figurent des "bloatwares" (logiciels inutiles et encombrants). C'est un classique que l'on retrouve chez tous les smartphones Xiaomi. Sauf que sur un modèle d'entrée de gamme, c'est relativement "acceptable" car cela permet à Xiaomi de toucher des revenus et de maintenir un prix compétitif. C'est autrement plus gênant lorsque ces logiciels sont présents sur un smartphone haut de gamme à tarif très élevé...

En termes de puissance brute, le 15 Ultra fait globalement jeu égal avec ses grands concurrents. Le Galaxy S25 Ultra fait mieux pour la partie CPU mais un peu moins bien pour la partie GPU, le Honor Magic7 Pro joue main dans la main avec lui, et Apple mène sa course de son côté.
Dans tous les cas, les jeux sont extrêmement fluides et beaux. On note toutefois que le Xiaomi 15 Ultra souffre d’une petite tendance à chauffer quand on le sollicite longuement. La stabilité de ses performances est même légèrement moindre que celle assurée par le Xiaomi 15.
Mais la puissance est bien là et permet de faire tourner toutes les applications et toutes les fonctions intelligentes, que ce soient celles de Gemini ou celles de Xiaomi HyperAI, qui offrent toute la panoplie désormais habituelle d’édition d’images, de traduction, d’aide à l’écriture ou à la synthèse de document. On n’ira pas jusqu’à dire que c’est une révolution, ni que c’est un gadget. Xiaomi suit la tendance du marché et offre des outils qui pourront vous être utiles à l’occasion.
Photo : une partition photographique qu’on veut voir partout (5/5)
Comme l’an dernier, ce sont quatre modules photo qui sont embarqués dans le 15 Ultra. Toutefois, chaque module a été modifié. Ainsi, le grand-angle perd son ouverture variable, l’ultra-grand-angle ouvre à f/2.2 dorénavant (contre f/1.8 précédemment) et le téléobjectif passe d’une focale de 75 à 70 mm. Mais c’est le téléobjectif périscopique qui connaît le plus grand changement, avec un capteur passant de 50 Mpx à 200 Mpx, pour une focale équivalente 100 mm (contre 120 mm précédemment).

Évidemment, c’est le module principal, et son capteur 50 Mpx de type 1 pouce (c'est grand, pour un smartphone) qui attire toujours l’attention, d’autant qu’il est couplé à une optique Summilux, développée par Leica... En pleine lumière, les photos sont excellentes. Le piqué et les détails sont de très bon niveau, l’exposition est généralement bien maîtrisée, tout comme la reproduction des couleurs.
Les portraits sont particulièrement réussis avec un grain de peau bien rendu, des nuances bien restituées et un bokeh (flou d'arrière plan) d’une finesse assez rarement rencontrée sur un smartphone. Même les mèches de cheveux un peu folles sont bien prises en compte…
Un ensemble d’efforts que le 15 Ultra maintient en basse lumière. On remarque toujours une tendance du traitement numérique à forcer les contrastes pour renforcer les contours et tenter de maintenir un semblant de netteté tout en lissant les textures, mais c'est une stratégie adoptée par l'ensemble des smartphones pour effacer le bruit numérique occasionné quand on manque de lumière. En revanche, il est impressionnant de voir que le bruit est très contenu même à 3200 ISO, là où la quasi-totalité des concurrents commence à décrocher.
Cela est dû, notamment, à la taille élevée du capteur pour un nombre de pixels raisonnable (selon les standards des constructeurs de smartphones...). Cela permet de capter plus de lumière, de limiter l'apparition de bruit et donc d'éviter les traitements numériques trop agressifs (qui engendrent des contours artificiellement boostés, le fameux lissage des textures évoqué plus haut, et un travail plus complexe sur les couleurs). Bref, le capteur principal est tout simplement excellent.
On relève toutefois un léger manque d'homogénéité des couleurs entre les différents modules. Sur l’ultra-grand-angle, comme souvent, la netteté est moins bonne quand on s’éloigne du centre de l’image. Néanmoins, le niveau de détail en très correct. On apprécie aussi que les textures soient bien rendues, en pleine lumière tout du moins. En basse lumière, Xiaomi se sort plutôt bien de la gestion du bruit numérique. Si ce module souffre d’une tendance à vignetter, on apprécie en revanche que les déformations liées à l’optique soient bien corrigées.
Le téléobjectif, équivalent 70 mm, avec sa puissance de grossissement de x3, a quant à lui une petite tendance à surexposer les clichés, ce qui altère vraiment la qualité d'image en basse lumière. En condition normale d’éclairage, le piqué est satisfaisant, mais même là, on perd du détail par rapport au module principal. L'ensemble reste très lisible cependant. On a vu bien pire.
Comme on le disait, le téléobjectif périscopique, avec son zoom x4,3 est celui qui reçoit le plus de nouveautés. Son capteur de 200 Mpx capte beaucoup de détails, et dans de bonnes conditions de lumière, vous pouvez même prendre de très grands clichés, en pleine définition, pour une marge de recadrage impressionnante. Mais évidemment, c'est là que le traitement numérique est le plus criant. Les textures sont rapidement altérées, les surfaces également. Néanmoins, les détails, comme les textes minuscules, sont lisibles, au prix d’un contraste poussé à l’extrême.
En basse lumière, même si le traitement numérique est encore plus flagrant, les photos restent exploitables ce qui n’est pas toujours le cas dans les smartphones haut de gamme.

En définitive, que ce soit avec ou sans sa poignée additionnelle, le Xiaomi 15 Ultra produit de très belles photos et offre surtout un plaisir à photographier, à expérimenter, qui n’est pas si courant. Ce smartphone n’est pas un appareil photo, mais il s’en approche clairement. En tout cas, c'est l'un des meilleurs photophones du marché, si ce n'est LE meilleur.
Autonomie : une très bonne endurance, une recharge rapide (4,5/5)
Comme de plus en plus de smartphones haut de gamme, le Xiaomi 15 Ultra embarque une batterie Si/C Lithium-Ion, une nouvelle génération de batteries à la densité énergétique beaucoup plus importante.
Ainsi, la batterie de 5 400 mAh est censée permettre au 15 Ultra de tenir plus longtemps. Nous avons systématiquement tenu plus d’une journée – sauf à abuser des jeux, du GPS ou de l’appareil photo, bien entendu.
Notre test d’autonomie en lecture vidéo 4K lui accorde un très bon résultat à 26h55. On peut donc partir le matin serein. Néanmoins, le Xiaomi 15 faisait mieux avec un impressionnant 30h32. Dommage que l’Ultra ne fasse pas au moins aussi bien…
Par ailleurs, le Xiaomi 15 Ultra est compatible avec la recharge filaire rapide à 90 W – et sans-fil à 80 W. Avec le chargeur dédié, qui n’est plus fourni par défaut, l’appareil arrive à se recharger totalement en 66 minutes, et atteint les 50% de charge en seulement 26 minutes. Sans être un record de rapidité, c’est très utile pour grappiller quelques pourcents de batterie avant de partir.
Réparabilité : un petit peu court pour le suivi logiciel (3/5)
En main, le Xiaomi 15 Ultra rassure totalement sur la qualité de sa finition et sa robustesse. Le Shield Glass 2, développé par Xiaomi, est donné pour mieux résister aux chocs et rayures. Par ailleurs, la certification IP68 lui assure de bonnes chances de survivre à une immersion accidentelle dans l'eau peu profonde.
Son indice de réparabilité est par ailleurs très bon. Xiaomi annonce 8,1/10. Ce n’est pas la meilleure note jamais vue, mais c'est plus que satisfaisant de prime abord. Toutefois, un regard appuyé sur les sous-notes éclaire la situation un peu différemment. Comme pour la plupart des smartphones haut de gamme, le Xiaomi 15 Ultra obtient seulement 5/10 pour les outils nécessaires à son démontage. Autrement dit, ce n'est pas facile d’avoir tout ce qu’il vous faut pour l’ouvrir sans encombre. Mais le vrai problème tient à la note obtenue à la durée de disponibilité des pièces de la liste 1, c’est-à-dire celles sans qui l’appareil ne fonctionne pas. En l’espèce, c’est un 0/10 qui est affiché… Inquiétant.

Heureusement, le même critère pour les éléments de la liste 2, ceux qui risquent le plus de tomber en panne, obtient un 10/10…
Enfin, terminons sur une déception. Là où la concurrence commence à caler ses pas sur Google et Samsung, Xiaomi ne propose que quatre années de mises à jour d’Android et 6 ans de patchs de sécurité. Ce n'est pas nul mais c'est décevant. Les meilleurs proposent 7 ans de mises à jour d'Android et de sécurité désormais, et pour un smartphone à ce prix, ce n'est pas de trop.
Les meilleures alternatives au Xiaomi 15 Ultra
Google Pixel 9 Pro XL : l'autre choix des amateurs de photographie
C’est le grand format de la génération actuelle des Pixel. Vaste, confortable, il aligne une belle partition photographique, un design élégant et une puce maison assez puissante pour le quotidien, la photo et les fonctions intelligentes (mais inférieure à la concurrence). Une référence, qui aura droit à sept ans de mises à jour.
Samsung Galaxy S25 Ultra : le roi de la polyvalence
Roi chahuté des smartphones Android, le Galaxy S25 Ultra est gigantesque, puissant, joliment autonome et dopé à l’intelligence artificielle. L’interface One UI est également particulièrement plaisante et Samsung nous promet sept ans de mises à jour d’Android. En photo, il est bon, c'est certain, mais un cran en-dessous de Google et Xiaomi. Il faut le savoir.
Conclusion
Le Xiaomi 15 Ultra est un smartphone assez impressionnant, à bien des égards. Impeccablement fini, joliment designé, bien conçu, il mérite très largement l’intérêt qu’il suscite et son positionnement face aux meilleurs des smartphones du moment. Son support logiciel et hardware un peu limités sont ses seuls vrais défauts. Tout le reste est excellent, de la puissance proposée à la qualité de l’écran. Avec, bien sûr, une mention spéciale pour la partition photo, qui impressionne et séduit comme rarement. L'un des maîtres incontestés du haut de gamme.
- Design : 5/5
- Connectique : 5/5
- Écran : 5/5
- Performances : 4,5/5
- Photo : 5/5
- Autonomie : 4,5/5
- Réparabilité : 3/5
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