Entraperçu sur le stand de Samsung lors du MWC Barcelona 2025, le Galaxy S25 Edge vient compléter la famille des Galaxy S, les fleurons du géant coréen. La première chose qui frappe à le voir, c’est évidemment sa finesse. Avec ses 0,58 cm d’épaisseur, il impressionne. Mais, un tel atout peut aussi être une malédiction, tant il est vrai que l’autonomie ne s’accommode généralement pas très bien des batteries de faible capacité. De même, les boîtiers si fins auront du mal à contenir la chaleur produite par une puce aussi puissante que celle du S25 Edge… Y aurait-il donc comme quelques nuages noirs dans un ciel empli de promesses ? Le S25 Edge deviendra-t-il le roi du design au sein de notre guide des meilleurs smartphones ? Voici la réponse.

Design : finition impeccable, finesse incroyable (5/5)

Dans un marché arrivé à maturité, il est rare d’être impressionné par la finesse d’un smartphone. Et pourtant, le S25 Edge réussit ce petit tour de force. Sur les premiers temps d'utilisation, on est même obligé de s’habituer à cette épaisseur si faible. On a peur qu'il s’échappe de nos mains. Une fois cette crainte passée, le plaisir est en revanche indéniable.

© Labo Capital

Et cette finesse met en avant la nécessité de ménager de la place pour les blocs optiques au dos. Ainsi, les objectifs dépassent d’un îlot lui-même superposé au dos du smartphone. Poser le S25 Edge de dos sur une table revient à le transformer en culbuto design.

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S’il est fin, le S25 Edge est en revanche grand, large et long, ce qui ne l’empêche pas d’être très léger, à seulement 163 g, là où le Galaxy S25+ pèse 190 g. Un poids qui s’explique par l’utilisation du titane pour le châssis, et d’un dos vitré, mais mat, qui ne prend pas trop les traces de doigts. La vitre avant est fournie par Corning, il s'agit du du Gorilla Ceramic 2, pour une meilleure résistance aux chocs et rayures.

On retrouve bien sûr l’esthétique des Galaxy S, avec les tranches franches, les angles arrondis, pour un résultat agréable en main et à l’œil, une impression de qualité et de durabilité indéniable.

Connectique : sans compromis (4,5/5)

N’en doutez pas, le Galaxy S25 Edge est un smartphone haut de gamme, très haut de gamme même. Ce qui explique que Samsung lui accorde ce qui se fait de mieux. Il est bien entendu compatible avec la 5G, mais le Wi-Fi 7 est aussi de la partie, et compatible avec les trois bandes disponibles pour cette norme : 2,4, 5 et 6 GHz. Le Bluetooth répond lui à la version 5.4 du standard sans-fil, avec support complet du LE Audio (basse consommation et offrant une meilleure qualité audio), tandis que le port USB-C est 3.2, pour des vitesses de transfert confortables. À noter que la charge filaire est de 25 W et la charge sans-fil, Qi2, de 15 W.

Le Galaxy S25 Edge est décliné en 256 et 512 Go, et vous ne pourrez pas augmenter sa capacité de stockage, puisqu’il ne comporte pas de lecteur de carte SD (commes les autres S25). Vous pourrez, en revanche, jouer avec deux cartes nanoSIM et eSIM.

Ecran : vaste, confortable et très lumineux (4,5/5)

Le Galaxy S25 Edge joue la carte de la finesse, mais pas celle de la compacité, on l’a vu. Il emprunte son écran de 6,7 pouces au Galaxy S25+, qui couvre ici environ 92,1% de la face avant. Voilà qui offre une surface d’affichage vaste, avec une définition impressionnante (1440 × 3120 pixels) et une résolution confortable (513 ppp).
La dalle AMOLED LTPO lui permet de faire varier son taux de rafraîchissement avec précision et finesse, afin d’assurer un bon confort visuel en fonction de ce qui est affiché, et d’économiser la batterie.

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Le contraste est bien entendu infini, puisque la dalle est AMOLED. Les noirs sont profonds et agréables, et les couleurs plutôt justes, mais pas parfaites avec un Delta E mesuré à 3,81, soit légèrement au-dessus du seuil à partir duquel l’œil humain voit une différence entre une couleur affichée et sa valeur de référence. Rien de grave néanmoins, le confort est bon, et le rendu colorimétrique plaisant, que vous optiez pour le réglage par défaut ou le mode Vif, qui sature un peu les bleus et verts, ou encore pour le mode Naturel, plus juste. Nous avons par ailleurs relevé une luminosité de 1 412 cd/m2 en HDR et de 2 139 cd/m2 en pic stable. De quoi être lisible même en plein soleil, cet été, à la plage…

Performances : au top, mais un coup de chaud (4/5)

Le Galaxy S25 Edge aligne le meilleur processeur Qualcomm du moment, le Snapdragon 8 Elite, épaulé par 12 Go de mémoire vive. Autant dire que Samsung lui a donné toutes les chances d’épater la galerie. Et de facto, le S25 Edge est un smartphone ultra-performant qui n’a pas grand-chose à craindre de la concurrence. Au quotidien, tout est d’une grande fluidité et réactivité, les applications s’exécutent sans broncher, se lancent et se chargent en un clin d’œil, et même les jeux exigeants tournent sans avoir à rogner sur les effets.

Toutefois, il est important de pointer du doigt une tendance certaine du S25 Edge à chauffer quand il est sollicité longuement. Un échauffement qui a un effet direct, une tendance à réduire les performances. Tel est le prix de la finesse… Néanmoins, malgré un léger throttling, comme on dit, le Galaxy S25 Edge reste dans le haut du panier des smartphones de sa génération. On ne le recommandera juste pas forcément aux joueurs acharnés.

© Pierre Fontaine pour Capital

Cette tendance à chauffer n’a pas empêché Samsung de lui confier toutes les fonctions intelligentes qui ont été maintenues et introduites dans les autres S25. On a donc droit à toute la panoplie intégrée de Bixby et Gemini, qui sont mobilisés de manière transparente pour le plus d’efficacité possible.
Vous pourrez aussi compter sur une transcription audio efficace, sur la génération ou la retouche d’images, la correction des bandes sons de vos vidéos, etc. Bien entendu, Circle to Search est toujours là, et reconnaît toujours les morceaux que vous entendez. Enfin, vous bénéficiez de la fonction Meilleure pose dévoilée par Google dans ses Pixel 9, et disponible sur les S25.

Pour finir, l’interface One UI 7 se pare toujours des « nouveautés » des autres S25, comme la Now Bar et Now Brief, qui vous donne un aperçu de votre planning de la journée et de ce qui est à venir.

Photo : deux modules, dont un très plaisant (4/5)

Quand on aborde la partition photo des smartphones, on est confronté à des choix qui sont autant technico-stratégiques que commerciaux. En l’espèce, Samsung a choisi de ne proposer que deux modules photo à l'arrière de son Galaxy S25 Edge, contrairement à ce qu’on trouve sur le Galaxy S25+.

Plus précisément, ont été embarqués un grand-angle et un ultra-grand-angle. Le géant coréen a donc fait l’impasse sur le téléobjectif. Un choix qui en vaut un autre, mais privera ceux qui aiment pouvoir zoomer puissamment, et réjouira ceux qui aiment les plans très larges de paysages par exemple.

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La bonne nouvelle est que le S25 Edge s’est vu accorder le même module grand-angle que le S25 Ultra, c’est donc un capteur de 200 Mpx qui nous est confié. Et il compensera l’absence d’un téléobjectif en « taillant » dans son capteur pour offrir un « petit » zoom x2, ou sera utilisé en pleine définition (et pleine lumière) pour des clichés bourrés de détails.

Quoi qu’il en soit, le grand-angle prend de bonnes photos, bien exposées, avec des couleurs plutôt fidèles, bien qu’un peu saturées, mais le rendu est plaisant. La netteté et la précision dans les détails sont excellentes, mais gagneraient toutefois à être plus travaillées en bordure d’image.

En basse lumière, l’exposition est toujours maîtrisée, même si une fois encore les bords des clichés sont moins bien traités, et un peu plus sombres. En revanche, la gestion du bruit numérique est impressionnante pour un capteur comptant autant de pixels. Même à 3200 ISO, le bruit est assez contenu, ce qui se traduit par un lissage assez doux des textures après traitement automatique. Il ne faut toutefois pas se leurrer, les performances seront moins bonnes qu'avec un 50 Mpx par exemple.

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L’ultra-grand-angle est moins convaincant, mais se sort plutôt bien de sa tâche. Les déformations angulaires sont assez bien corrigées et estompées. Les détails, notamment le texte, sont un peu trop marqués pour être tout à fait naturels. Une tentative de compenser le manque relatif de piqué, sans doute. En bordure d’image, le flou prévaut, rapidement, surtout quand on prend des photos en basse lumière. Le bruit numérique est plutôt modéré, mais la lisibilité est bien dégradée dès 1 600 ISO.

Malgré, l’absence d’un troisième module, sans doute sacrifié sur l’autel de la finesse, la partition photo du Galaxy S25 Edge est agréable et consistante, à défaut d’être totalement équilibrée ou polyvalente. On a seulement deux modules, mais efficaces (sans atteindre les meilleurs que sont les derniers iPhone ou l'excellentissime Xiaomi 15 Ultra).

Autonomie : quand finesse et endurance se rencontrent (4/5)

La finesse des smartphones est souvent synonyme de sacrifice de l’autonomie. En l’espèce, le Galaxy S25 Edge embarque une batterie de capacité relativement faible avec seulement 3 900 mAh. Néanmoins, à l’usage, bonne surprise, le Edge tient la route. Sauf à abuser d’applications et usages trop gourmands, vous tiendrez toute la journée sans problème. Néanmoins, il est évident que le S25 Edge est moins endurant que ses frères. Lors de notre test d’autonomie en lecture vidéo 4K, il a ainsi tenu 22h59, soit environ trois heures de moins que le S25 Ultra (et ses 25h57).

Difficile cependant de trouver à redire, la promesse de la journée est tenue, et la finesse est appréciable. La recharge en 25 W est moindre que celle du S25 Ultra (45 W) cependant. Nous avons pu atteindre les 50% de charge en 34 minutes et les 100% en 86 minutes. Rien d’extatique, mais rien de rédhibitoire non plus pour un smartphone de ce niveau. Même si on est loin des rois chinois du domaine.

Réparabilité : un bon élève, sans mauvaise surprise (3,5/5)

Porté par une belle finition, durable, et une certification IP68, le Samsung Galaxy S25 Edge bénéficie d’un bon indice de réparabilité, établi à 8,4/10. Comme souvent pour les smartphones, les plus mauvais sous-indices sanctionnent la facilité de démontage (5/10), les outils nécessaires pour y arriver (5/10) et les méthodes de fixations des pièces les plus critiques (4/10). Pour le reste, les pièces de la liste 1, celles qui sont nécessaires au fonctionnement, devraient être disponibles assez longtemps, puisqu’elles récoltent un 7,5/10. Celles de la liste 2, qui ont le plus de risque de tomber en panne, font mieux avec un 9/10. Autrement dit, il devrait être possible de faire réparer son S25 Edge pendant longtemps et sans trop de difficulté.

© Ministère de la transition écologique

Pour son Galaxy S25 Edge, Samsung assure le même suivi que pour les autres appareils de la gamme, à savoir sept ans de suivi logiciel, d'Android et de sécurité. C’est très bien, personne ne fait mieux sur le marché. Cette durée de support est d'ailleurs en train de devenir le standard pour les modèles haut de gamme. Comme d'habitude, nous sanctionnons toutefois le fait que les réparations maison ne soient pas facilitées, comme Google ou, encore mieux, Fairphone, peuvent le faire.

Alternatives au Samsung Galaxy S25 Edge

Galaxy S25+ : le grand frère

Quel meilleur adversaire dans une fratrie que le grand frère ? Avec une dalle de même taille, une même puce et une partition photo un peu plus riche. Le S25+ prend aussi la main du côté de l’autonomie, mais au prix d'une épaisseur plus élevée évidemment.

Honor Magic V3 : l'option pliante

Vous aimez autant la finesse que les écrans gigantesques ? Et pourquoi ne pas vous laissez tenter par un smartphone pliant ? Celui d'Honor réussit le tour de force d’être extrêmement fin, même plié, tout en offrant des performances solides et une autonomie plus... qu’honorable. En revanche, il coûte cher et aura une durabilité moindre.

Conclusion

Gigantesque, mais fin et léger, le Galaxy S25 Edge est un véritable plaisir à utiliser au quotidien. D’autant que sa finesse n’ampute pas durement son autonomie et ne grève pas trop ses performances, malgré une tendance à chauffer un peu quand on le sollicite longuement.

Sa partition photo agréable réussit presque de son côté à nous faire oublier qu’il lui manque un module téléobjectif. Bref, on pensait la course à la finesse terminée dans le monde des smartphones, mais Samsung montre qu’à défaut d’avoir un sens, elle peut quand même donner naissance à des produits réussis. Réussis oui, mais pas autant que les appareils plus classiques, qui restent nécessairement plus complets. En l’occurrence, le S25 Edge ne l’emporte sur son grand frère S25+ que par la finesse et le poids. Ceux pour qui le design est moins important que les performances brutes ou la photo préféreront donc la version plus classique.

Note de la rédaction : 4,4/5

  • Design : 5/5
  • Connectique : 4,5/5
  • Ecran : 4,5/5
  • Performances : 4/5
  • Photo : 4/5
  • Autonomie : 4,5/5
  • Réparabilité : 3,5/5

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