
Sommaire
- Design : un aspect bijou encore plus remarquable (5/5)
- Connectique : enfin au goût du jour (5/5)
- Écrans : Samsung rattrape son retard (4/5)
- Performances : satisfaisantes pour le plupart des usages (4/5)
- Photos : on prend les mêmes et on recommence (3/5)
- Autonomie : du mieux dans l’endurance mais pas pour la recharge (4/5)
- Durabilité et réparabilité : prévu pour traverser les années (3,5/5)
- Les meilleures alternatives au Samsung Galaxy Z Flip7
- Conclusion
Dans la famille Z des smartphones Samsung, le Flip demeure le petit chouchou de la bande. Son format clapet tient aisément dans n’importe quelle poche et se plie à de multiples usages interdits encore aux mobiles classiques ou à son grand frère le Z Fold. Pour cette édition 2025, le Flip conserve ces atouts. Mais Samsung semble aussi avoir lorgné du côté de la concurrence, notamment chez Motorola avec ses Razr, pour remettre cet appareil au goût du jour. En effet, le Z Flip7 tire un trait sur son petit écran externe avec son encoche pour séparer la dalle OLED des objectifs photo. Place dorénavant à un plus "grand" écran aux bordures fines et qui englobe cette fois-ci les modules photo, toujours en duo. Le rayon des nouveautés ne se limite pas à ce coup de frais. Le Coréen a évidemment profité de cette nouvelle version pour booster encore un peu la motorisation. Suffisant pour faire craquer celles et ceux qui hésiteraient encore jusque-là à céder au charme du pliant à clapet ?
- Pour découvrir d'autres modèles, n’hésitez pas en outre à consulter notre guide des meilleurs smartphones du moment et celui des meilleurs pliants.
Design : un aspect bijou encore plus remarquable (5/5)
Le gabarit du Z Flip7 n’évolue quasiment pas comparé à son prédécesseur. Et c’est tant mieux puisqu’il constitue son principal atout séduction. Tout au plus prend-il 1,6 mm en hauteur et 4,1 mm en largeur mais perd 0,4 mm en épaisseur. Son poids ne varie quant à lui presque pas avec seulement 1 g de plus (188 g) que le Z Flip6. Ce pliant au format clapet conserve ainsi son aspect mignon et facile à caser aussi bien dans une poche de jean bien serré que dans un petit sac. Replié, il ne mesure plus que 85,5 x 75,2 x 13,7 mm soit 1,2 mm d’épaisseur de moins que le Z Flip6, c’est toujours ça de pris.
Comme son grand frère le Z Fold7, il se pare d’un cadre et d’une charnière en aluminium "Armor" pour résister aux chocs du quotidien. L’écran externe se dote lui d’une protection de verre Gorilla Glass Victus 2. Quant à l’étanchéité, elle n’évolue guère. L’indice reste figé à de l'IP48 pour résister aux grosses poussières et à l’immersion dans l’eau douce pendant 30 minutes par 1,5 m de profondeur.

La prise en main du Z Flip7 demeure toujours aussi plaisante. Sa charnière oppose une résistance à la fois ferme et docile permettant d’ouvrir le clapet d’une seule main. Mais surtout, elle ne prive pas de mettre fin aux appels téléphoniques en fermant le clapet. La particularité du Flip à pouvoir reposer à plat avec une ouverture à 90° demeure. Pratique pour le poser facilement et se filmer en profitant d’un retour vidéo sur l’écran externe. Enfin, les finitions sont toujours impeccables avec des tranches bien plates et une qualité d'assemblage irréprochable. Du bel ouvrage.
Connectique : enfin au goût du jour (5/5)
Comme le Z Fold, Le Z Flip se met lui aussi enfin au goût du jour du côté de la connectique. Outre la connexion 5G (SIM + eSIM et Dual eSIM), le petit mobile se dote du Bluetooth 5.4 et surtout du Wi-Fi 7. L’an passé, il fallait se contenter du Wi-Fi 6E. Si les deux normes donnent accès aux bandes 2,4, 5 et 6 GHz, le débit théorique peut atteindre 46 Gbit/s sur le Wi-Fi 7, contre 11 pour le Wi-Fi 6E. Plus important encore, l'appareil prend en charge LE Audio, donnant accès au codec LC3. Le protocole Auracast est aussi de la partie, afin de diffuser une seule et même source audio sur plusieurs appareils compatibles.

Le lecteur d’empreinte reste calé sur le bouton de mise sous tension et se révèle très réactif. Heureusement, puisque nous l’avons trouvé un poil trop discret, pas toujours facilement repérable, que le smartphone soit plié ou non. Enfin, le pliable intègre un port USB-C 3.2 Gen 1, autorisant des débits théoriques en filaire jusqu'à 5 Gbit/s.
Écrans : Samsung rattrape son retard (4/5)
Il était temps, une fois encore, que Samsung se mette à la page avec l’écran externe de son Z Flip. Les quatre premières générations avaient une petite dalle basique, tandis que les versions 5 et 6 adoptaient une surface rectangulaire, amputée dans le coin droit pour les modules photo. L’écran présentait alors un aspect étrange, avec une encoche en biseau à l’esthétique discutable. Dans le même temps, le plus grand concurrent du Z Flip, le Motorola Razr Ultra, se pare depuis deux générations déjà d’une surface d'affichage recouvrant presque entièrement la face avant de l’appareil. Il en est de même pour le Mix Flip de Xiaomi sorti l’an dernier.
L’écran externe du Z Flip7 revendique maintenant une diagonale de 4,1 pouces contre 3,4 pouces sur le Z Flip6. Une différence saisissante qui confère à l’appareil un aspect plus moderne. D’autant que le Coréen a bien travaillé son affaire avec des bordures très fines. Visuellement confortable, nous l’avons toutefois trouvé un peu lent à réagir. Les glissements de doigts sur sa surface ne sont pas toujours bien perçus et il faut souvent s’y reprendre à deux fois pour que la commande soit comprise. La dalle Amoled présente une définition de 948 x 1048 pixels et profite d’un rafraîchissement à 120 ips (image par seconde). Elle se montre suffisamment lumineuse pour rester lisible en plein soleil.

Le seul vrai pépin de ce petit écran, c’est son usage assez limité. Par défaut, il donne accès à quelques widgets (météo, agenda, alarme, appareil photo, enregistreur vocal, etc.) ainsi que les notifications et un accès rapide aux paramètres. Impossible d’y afficher d’emblée Maps, ou tout autre appli utile au quotidien… comme le propose Motorola sur ses Razr. Frustrant. Pour y parvenir, il faut aller fouiller dans les menus et activer une fonction Labs. Le mieux consiste même à ruser et installer depuis le Galaxy Store l’outil gratuit Good Lock. Il donne plus de liberté dans l’utilisation de cet écran en permettant d’y afficher d’autres applis. Un bon moyen de le rendre plus polyvalent et de limiter encore l’utilisation de l’écran interne. Dommage que cet outil signé Samsung ne soit pas directement intégré au système.

L’écran interne profite lui aussi d’une petite séance d’étirement et passe de 6,7 à 6,9 pouces. La présence de la charnière demeure perceptible sous les doigts mais un peu moins qu’auparavant. Il présente lui aussi des bordures assez fines pour une sensation d’immersion plus profonde. La dalle Amoled offre une définition FHD+ soit 2520 x 1080 pixels pour une résolution de 397 ppp (pixels par pouce). Il s’agit d’une dalle LTPO autorisant un rafraîchissement dynamique de 1 à 120 ips. Côté luminosité, c'est là aussi satisfaisant. Samsung revendique un pic à 2600 cd/m2 en HDR, mais nous avons mesuré de notre côté un pic à 1554 cd/m2. C'est assez loin de la donnée annoncée, mais toutefois largement suffisant pour une lecture confortable en plein soleil. Seuls les reflets sur la dalle Amoled peuvent parfois venir jouer les trouble-fêtes. Enfin, nous avons mesuré un excellent Delta E à 2,79, ce qui traduit une grande fidélité des couleurs. En-dessous de 3, on considère les couleurs parfaitement fidèles à la source vidéo.
Performances : satisfaisantes pour le plupart des usages (4/5)
L’an dernier, le Z Flip6 comme le Z Fold6 bénéficiaient du même processeur, le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm, la référence en matière de puissance à ce moment-là. Pour cette édition 2025, seul le Z Fold7 est animé par une puce Qualcomm. Le Z Flip7 hérite, lui, d’un SoC maison de Samsung, l’Exynos 2500 épaulé par 12 Go de RAM. Il a l’exclusivité de ce processeur gravé en 3 nm. Et force est de constater que la puce du coréen tient difficilement la cadence face au Snapdragon 8 Elite de Qualcomm. Sur notre outil de test, l’appareil affiche un score parfois inférieur à son prédécesseur et s'incline face à son concurrent de chez Motorola, équipé de la meilleure puce Qualcomm de cette année, comme le Fold7.
Deux constats s’imposent toutefois. D’abord, si Samsung n’a pas jugé utile de transformer le petit Flip en bête de course, cela ne l’empêche pas de se révéler très fluide et plaisant au quotidien. Il n’a jamais montré de signe de faiblesse ou présenté de temps de latence même avec de nombreuses applis ouvertes. Ensuite, le Z Flip7 ne chauffe pas. Il peut lui arriver de monter en température pendant de longues séances de photo et de vidéo, ou encore lors de nos benchmarks poussés, mais jamais à l’excès. Bref, l’Exynos n’est pas un monstre de puissance brute mais convient largement pour la plupart des usages.
Animé par Android 16 et la surcouche logicielle maison One UI 8, le nouveau processeur de Samsung reste très à l’aise également pour exécuter toutes les fonctions Galaxy AI, les traitements par intelligence artificielle proposés par la marque. Transcription et traduction de texte à la volée, retouche et génération d’images, correction de son dans les vidéo, tout y est et tourne sans broncher.
Photos : on prend les mêmes et on recommence (3/5)
Le volet photo du Z Flip7 est peut-être la plus grosse déception de cet appareil. Et pour cause, il n’évolue pas d’un iota par rapport au Z Flip6 de l’an passé. On retrouve donc à l’avant un module grand-angle de 50 Mpx (f/1,8) et un ultra grand-angle de 12 Mpx (f/2,2). Il fallait choisir entre un téléobjectif et l’ultra grand-angle… Samsung a une fois de plus retenu la seconde option pourtant moins utile. Dommage. La caméra selfie nichée dans le poinçon de l’écran interne ne change pas non plus avec son capteur 10 Mpx (f/2,2).
Sans grande surprise, on retrouve donc des résultats quasi équivalents au Z Flip6 de l’an passé, peut-être un peu mieux retravaillés grâce à l’intelligence artificielle. Peut-être. Avec le grand-angle, et dans de bonnes conditions de lumière, le Z Flip7 s’en sort correctement. L’exposition demeure juste et les couleurs un brin saturées avec la patte Samsung. Des images qui flattent la rétine sans exagération toutefois. Le piqué reste honorable mais on a évidemment vu mieux avec des smartphones classiques à ce prix.
En l’absence de zoom optique, l’appareil opère un recadrage pour obtenir un zoom x2 sans trop de perte. En zoom x4, ça passe encore, au-delà (l’appareil grimpe jusqu’au x10), les résultats sont difficilement exploitables. Le Z Flip ne fait pas illusion, même sur un petit écran.
Les portraits sont plutôt réussis. Le bokeh s’applique avec plus ou moins de douceur selon les réglages choisis et le détourage mériterait plus de précision mais l’ensemble demeure tout à fait correct.

L’ultra grand-angle ne fait toujours pas de miracle. Le petit capteur de 12 Mpx peine à délivrer des clichés riches en détails. Le piqué disparait, notamment sur les bords du cadre. La distorsion reste quant à elle maîtrisée. Par ailleurs, pas de photo macro pour cet objectif, contrairement à celui du Z Fold7.

Le Z Flip7 ne rivalise pas avec les meilleurs photophones du moment. Il n’est pas équipé pour ça. En revanche, pour la publication sur les réseaux sociaux ou les clichés occasionnels, il fait un travail correct. Surtout, son aspect pliant, avec ses deux objectifs en façade et l’écran externe comme moniteur de contrôle, multiplie les possibilités de prises de vue. Il permet de se mettre en scène sans perte de qualité.
Autonomie : du mieux dans l’endurance mais pas pour la recharge (4/5)
Contrairement à son grand frère le Z Fold7, le Z Flip7 voit la taille de sa batterie augmenter. Dans un châssis moins épais (mais un poil plus large), Samsung est donc parvenu à faire tenir une batterie de 4300 mAh contre 4000 mAh auparavant et sans pour autant recourir à la technologie Silicium-Carbone. Résultat, avec notre test d’autonomie en lecture vidéo 4K, il a tenu la cadence pendant 22h03. C’est trois heures et deux minutes de plus que son aîné. En multipliant les activités (appels téléphoniques, messagerie SMS et WhatsApp, photo, email, réseaux sociaux, vidéos, etc.) et en n’utilisant le grand écran interne qu’en cas de nécessité pour plus de confort, le Z Flip7 a tenu une bonne journée (avec 12% de charge en fin de soirée) avant de réclamer son chargeur.

Malheureusement, fidèle à ses coutumes, Samsung n’est pas allé jusqu’au bout de l’exercice. La puissance de charge du Z Flip7 reste bloquée à 25W en filaire et 15W sans fil. N’espérez donc pas refaire le plein en quelques minutes à la fin de la journée avant de partir en soirée. À l’aide de notre chargeur Anker de 45W, nous avons récupéré 50 % de batterie en 30 minutes. Pour obtenir une batterie pleine à 100 %, nous avons dû patienter 87 minutes. C’est long et surtout guère mieux que l’an passé. Dommage.
Durabilité et réparabilité : prévu pour traverser les années (3,5/5)
Le Galaxy Z Flip7 est classé B sur la nouvelle étiquette Energie en place et obligatoire depuis le 20 juin dernier. Cette note prend en compte plusieurs critères comme l’endurance de la batterie par cycle (42h04 dans son cas) mais aussi son degré de résistance aux chutes. Il s'établit ici à A ce qui le classe parmi les meilleurs. Il obtient en revanche la note C quant à son niveau de réparabilité. Ce critère tient compte de la « profondeur d’assemblage » autrement dit la facilité à démonter l’appareil, du type de fixation utilisé (vis ou colle), de la disponibilité des pièces détachées dans le temps, des outils nécessaires pour le démontage, des informations sur la réparation et des mises à jour logicielles.

Ce n’est pas le meilleur score (qui s'établit entre A pour les excellents candidats et E pour les pires) mais vu la complexité de l’appareil, il s’en sort plutôt bien. On apprécie en revanche le suivi des mises à jour logicielles qui s’établit à sept ans tant pour les versions d’Android que pour les correctifs de sécurité.
Les meilleures alternatives au Samsung Galaxy Z Flip7
Motorola Razr 60 Ultra, le grand rival
Pour 100 euros de plus au tarif officiel, le Razr 60 Ultra de Motorola fait moins de chichis. Il est animé par un SoC Snapdragon 8 Elite, s’offre un grand-angle et un ultra grand-angle de 50 Mpx chacun, une batterie de 4700 mAh et une vraie charge rapide de 68W. Il ne lui manque qu’une dose d’IA supplémentaire.
Xiaomi Mix Flip, la solution plus abordable
Sorti à l’automne dernier, le Mix Flip de Xiaomi demeure une valeur sûre. Son SoC Snapdragon 8 Gen 3 tient toujours la route, tout comme sa batterie de 4780 mAh qui lui procure une belle autonomie. La charge rapide 65W est aussi au rendez-vous.
Conclusion
Le Z Flip7 reprend à son compte la formule de ses aînés en l’améliorant… un peu. Avec sa diagonale de 4,1 pouces et son format rectangulaire, l’écran externe devient enfin vraiment confortable pour l’utilisation quotidienne. Toutefois, on ne comprend toujours pas pourquoi Samsung s’obstine à en brider l’usage par défaut. Il faut fouiller dans les paramètres ou une appli gratuite à installer pour en tirer parti… ce que la plupart des utilisateurs et utilisatrices n’iront pas faire.
Nous avons aussi apprécié l’autonomie en légère progression pour faire durer encore un peu le plaisir. En revanche, l’absence de charge vraiment rapide reste un problème non corrigé auquel il va bien falloir que Samsung s’attèle. Le plus gros point noir demeure le volet photo. Samsung s’est contenté de reprendre la fiche technique du Z Flip6 de l’an passé et c’est trop juste à notre goût. Même si l’appareil s’en sort honorablement, pour le prix demandé (à partir de 1199 euros tout de même) on aurait apprécié un petit effort supplémentaire de ce côté-là. Autant d’éléments qui font de ce Z Flip7 une évolution bienvenue mais sans panache.
- Design : 5/5
- Connectique : 5/5
- Écrans : 4,5/5
- Performances : 4/5
- Photo : 3/5
- Autonomie : 4/5
- Réparabilité : 3,5/5
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