
Sommaire
- Design : bien fini et premium (4/5)
- Connectique : quelques concessions (4/5)
- Système d'exploitation : bien organisé et fluide (4,5/5)
- Télécommande : pas de batterie, ni rétroéclairage (4/5)
- Image : un écran lumineux et bien calibré (5/5)
- Audio : suffisant pour une utilisation standard (4/5)
- Consommation : de bons résultats pour de l'OLED (4/5)
- Durabilité/réparabilité : des pièces de rechange très onéreuses (3,5/5)
- Les meilleures alternatives au Sony Bravia 8 II
- Conclusion
Le téléviseur Sony Bravia 8 Mark II embarque une dalle QD-OLED de dernière génération. Dans la gamme Sony, il se place entre le Bravia 8 équipé d’une dalle OLED et le Bravia 9 armé d’un écran LCD et d’un système de rétro-éclairage Mini-LED. Sur le papier, le Sony Bravia 8 II n’est donc pas le TV le plus haut de gamme du fabricant nippon. Pourtant, comme nous allons le voir, il s’agit d’un modèle premium qui n’a rien à envier aux références de la catégorie comme le Samsung S95F (le meilleur TV du marché selon nous) ou encore les LG C5 et G5. Jusqu’ici, Sony privilégiait le Mini-Led sur le très haut de gamme en raison de sa très forte luminosité. Ce nouveau modèle QD-OLED permet enfin à Sony, souvent plus cher que la concurrence à caractéristiques égales, de véritablement s'attaquer à Samsung et ses S95, y compris sur le plan tarifaire.
Le Sony Bravia 8 Mark II est disponible en version 55 (55XR8M2/55BRAVIA8 II) et 65 pouces (65XR8M2 / 65BRAVIA8 II). C'est cette dernière que nous avons eu entre les mains. Voyons si ce téléviseur mérite une place dans notre sélection des meilleurs TV.
Design : bien fini et premium (4/5)
Le Sony Bravia 8 II reprend le design de ses prédécesseurs et des autres modèles de la gamme. Ce téléviseur bénéficie donc de finitions particulièrement soignées, pour un design assez sobre et passe-partout. La marque Sony n’est visible que dans le coin inférieur gauche de la dalle, et grâce à l'écran QD-OLED, les bords sont particulièrement fins.
Ce téléviseur a des pieds placés de chaque côté de la dalle ce qui n'est pas idéal car il est impossible de le placer sur un meuble plus petit que l'écran lui-même. Le meuble TV doit faire au minimum 145 cm de large pour 35 cm de profondeur. Pour la petite anecdote, nous avons changé de support pour tester ce modèle, le nôtre étant tout juste trop court (140 cm). Les pieds peuvent être installés en position basse (la dalle rase le meuble TV) ou haute, laissant ainsi 7 cm pour placer une barre de son sans masquer l’image.

De profil, le téléviseur est assez fin avec seulement 3,4 cm d'épaisseur sur toute la face arrière, pratique lorsque l’on a prévu d’accrocher l'appareil au mur. Le Sony Bravia 8 II est compatible avec les fixations VESA 300 x 300.
La face arrière est particulièrement soignée avec un plastique noir mat. On retrouve la connectique à droite et le connecteur d’alimentation à gauche. En revanche, il n’a pas de système de gestion des câbles pour faire sortir la connectique au centre du téléviseur. Les fils vont ainsi sortir derrière le pied gauche.
Connectique : quelques concessions (4/5)
La connectique compte quatre ports HDMI dont deux compatibles avec le HDMI 2.1. Pour rappel, le HDMI 2.1 supporte un signal 4K 120 images par seconde (ips) issu des consoles Playstation 5 et Xbox Series X mais aussi des PC haut de gamme, ainsi que l’Auto Low Latency Mode (ALLM) et le Variable Refresh Rate (VRR) qui permettent respectivement de réduire la latence et le déchirement de l’image. Le port HDMI 3 sert également pour le retour audio ARC/eARC (Enhanced Audio Return Channel), autorisant la connexion d’une barre de son ou d’un système audio externe avec une qualité sonore (DD 5.1, DD 7.1 ou Dolby Atmos) bien meilleure qu’avec la sortie optique. Il est donc impossible de bénéficier du HDMI 2.1 sur deux entrées tout en exploitant une barre de son via l’ARC.

Pour le reste, on retrouve deux ports USB dont un USB 3.0 (débits de transfert jusqu'à 5 Gbps), une sortie audio numérique optique, un port Ethernet (toujours limité à 100 Mbps) et les connecteurs d’antenne TNT, câble et satellite. L’appareil est dépourvu d’une sortie casque, mais il est possible d’utiliser un modèle sans fil ou des écouteurs via le Bluetooth intégré. Le téléviseur Sony embarque également le Wi-Fi 6E (débits théoriques jusqu'à 11 Gbps) et des micros intégrés pour le contrôle vocal mains libres sans devoir utiliser la télécommande. Le micro peut être désactivé via un interrupteur présent à côté des ports USB.
Système d'exploitation : bien organisé et fluide (4,5/5)
Le Sony Bravia 8 II exploite toujours le système d’exploitation Google TV. Au fil des générations et de l’amélioration des processeurs, l’interface s’est fluidifiée et se montre désormais suffisamment réactive, sans lenteur. Comme c’est désormais le cas sur la plupart des OS TV, la page d’accueil affiche les contenus recommandés en fonction de vos préférences et de la publicité poussée par les différentes plateformes de streaming.
Google TV propose l’un des plus gros catalogues d’applications du marché. On y retrouve les services américains (Netflix, YouTube, Amazon Prime Video, Disney+, Apple TV), mais aussi français (Canal+, RMC Sport, Molotov, OCS) ainsi que les services TV des opérateurs (B.tv, TV d’Orange, OQEE, SFR TV). Un compte Google n’est pas obligatoire pour utiliser le téléviseur et les applications préinstallées. En revanche, il faut évidemment se connecter pour télécharger de nouvelles applications depuis le Google Play Store.

La section « Pour vous » de la page d’accueil suggère des programmes basés sur vos contenus visionnés. Divers bandeaux simplifient la navigation entre les médias, et d’autres onglets permettent d’accéder aux Films, Séries, Applications et à la Bibliothèque. Une ligne est réservée aux applications, dont l’ordre des vignettes peut être modifié en maintenant le bouton de sélection de la télécommande pendant trois secondes.
Sony a tout de même personnalisé la barre de réglages qui donne un accès rapide à certains paramètres (mode image, type de contenu, luminosité, économie d’énergie, contrôle de la voix, etc.). Les menus de réglages avancés sont détaillés avec des explications sur les différents paramètres possibles. C’est très pratique et ludique pour les néophytes. On vous passe le suspense, le mode Professionnel est tout simplement le mieux calibré pour respecter la vision du réalisateur.
Au final, les paramètres sont nombreux, mais relativement bien organisés. Ils offrent un réglage précis du téléviseur, sans complexité. Cette année, Sony a mis l’accent sur l’accessibilité avec un lecteur vocal qui permet aux personnes malvoyantes de naviguer dans les menus. l'entreprise reprend également le Tableau de bord Économie d’énergie de l’an dernier. Il permet de voir en temps réel l’impact des différents paramètres sur la consommation d’énergie (mode éco, réglage automatique de la luminosité, mise en veille automatique, etc.), un très bon point pour faire des économies sur sa facture d’électricité.
Le premier allumage met toujours un peu moins de 45 secondes. Par la suite, le téléviseur reste en veille. L’extinction est instantanée, alors qu’il faut quelques secondes pour le sortir de veille.
Télécommande : pas de batterie, ni rétroéclairage (4/5)
Le téléviseur Sony Bravia 8 MK2 est fourni avec deux télécommandes. La première est fine et légère. Le pouce tombe naturellement sur la croix directionnelle avec le bouton de sélection. On retrouve également des touches pour l’accès à la TV en direct, aux réglages, aux menus, aux sources, à la page d’accueil et à l’assistant vocal Google. Ce dernier peut être contrôlé via le micro intégré à la télécommande.
La télécommande fait également une large place à six boutons dédiés aux applications Sony Pictures Core, Netflix, Disney+, Amazon Prime Video, Crunchyroll et YouTube.

Le capteur de lumière ambiante n’est pas fonctionnel et les touches ne sont pas rétroéclairées comme c’est le cas sur celles de la télécommande fournie avec le Bravia 9. Autre détail, cette télécommande fonctionne avec deux piles AAA, alors que celle du modèle plus haut de gamme est alimentée par une batterie rechargeable en USB-C.
Sony fournit également une deuxième télécommande plus classique et plus imposante, sans micro, mais avec un pavé numérique pour un accès direct aux chaînes de la TNT. On apprécie la présence de deux télécommandes, pour satisfaire un plus large public : la petite pour les utilisateurs visionnant surtout des contenus depuis les plateformes de streaming, et la plus grosse, plus classique, pour ceux regardant la télévision.
Image : un écran lumineux et bien calibré (5/5)
Le téléviseur Sony Bravia 8 II embarque une dalle QD-OLED de 65 pouces affichant une définition 4K Ultra HD de 3840 x 2160 px et supportant une fréquence maximale de 120 ips. La technologie QD-OLED, comme l'OLED, n’utilise pas de système de rétroéclairage comme les dalles LCD. Avec la technologie QD-OLED, chaque pixel émet sa propre lumière et peut donc s’éteindre complètement. Résultats, les noirs sont parfaits, très profonds, avec une précision inégalée et inégalable par les modèles LCD, même ceux exploitant un système de rétroéclairage Mini-LED.

Avec cette nouvelle génération de dalle QD-OLED, la luminosité maximale est revue à la hausse puisque nous avons mesuré un pic lumineux de 1618 cd/m² en mode Professionnel. Le téléviseur Sony reste tout de même légèrement derrière le modèle Samsung S95F équipé de la même dalle, qui monte à 1990 cd/m² en mode Filmmaker. En mode Dynamique, la luminosité de l'appareil japonais passe à 1810 cd/m², mais les couleurs ne sont plus fidèles.

En mode Professionnel, nous avons mesuré le Delta E moyen à 2,28. Sachant que l'œil humain ne distingue plus les différences de nuance lorsque le Delta E est inférieur à 3, on peut considérer les couleurs affichées à l’écran comme fidèles à celles envoyées par la source (à part le rouge primaire, dont la dérive colorimétrique est plus élevée que le reste). En mode Cinéma, le Delta E passe à 9,7, alors qu’en mode Standard, il est encore plus élevé.

Le téléviseur prend en charge les principales normes HDR : HLG, HDR10 et Dolby Vision, mais il fait l’impasse sur le support du HDR10+. Son absence n'est pas vraiment une contrainte, le Dolby Vision étant un peu plus présent comme format de métadonnées dynamiques.

La technologie QD-OLED permet d’obtenir une excellente homogénéité de la dalle. La luminosité est quasiment identique sur l’ensemble de l’écran, avec une variation moyenne de luminosité de seulement 2 % sur l’ensemble de la dalle de 65 pouces. Côté couverture colorimétrique (le nombre de nuances de couleurs que le TV peut reproduire), la technologie QD-OLED offre tout simplement la meilleure du marché puisque le Bravia 8 II affiche 100 % de l’espace colorimétrique DCI-P3, référence pour les contenus cinématographiques et les séries, et 86 % des couleurs de l’espace Rec.2020 de la norme Ultra HD 4K, mais pas encore exploitée pleinement par les réalisateurs.

Le filtre antireflet de cette dalle QD-OLED est excellent et fait clairement partie des meilleurs du marché. Cette surcouche filtre efficacement les lumières parasites et les réflexions, permettant d’optimiser l’expérience visuelle même en environnement fortement éclairé. Cette nouvelle génération de dalle QD-OLED améliore surtout la profondeur des noirs en plein jour. Ce téléviseur offre ainsi un très bon rendu en plein jour, même dans un salon avec une baie vitrée par exemple, sans perte de contraste ni gêne visuelle due aux reflets.
Le processeur Sony XR fait toujours des merveilles en termes de mise à l’échelle des contenus SD, HD, Full HD pour l’affichage en 4K. La mise à l’échelle est très propre, sans être agressive et sans dénaturer le contenu original, ce qui peut être utile lorsque l’on regarde la TNT ou des contenus en ligne avec une bande passante limitée. Le processeur Sony gère très bien les objets en mouvement, améliorant la fluidité sans créer d’artefact à l’image.

Côté jeu vidéo, le Sony Bravia 8 II s’en sort très bien avec un retard à l’affichage de 16,4 ms en 4K Ultra HD à 60 ips. Il n’y a donc quasiment aucun décalage entre l’action effectuée à la manette et sa répercussion à l’écran, mais la valeur est un peu plus élevée que chez la concurrence : certains appareils descendent à 13 ms. La technologie OLED bénéficie d’un temps de rémanence imbattable avec moins de 0,1 ms contre plusieurs millisecondes pour les téléviseurs LCD. En conséquence, il y a très peu de flou derrière les objets en mouvement (ghosting). Le produit est compatible avec le VRR (Variable Refresh Rate) et le G-Sync de Nvidia, des technologies qui évitent le déchirement de l’image et les micro-saccades. À noter que la fréquence de rafraîchissement est limitée à 120 ips, quand les modèles de Samsung, LG et TCL peuvent atteindre 144 ou 165 ips. Ces fréquences élevées sont exploitées uniquement par les joueurs sur PC, puisque les consoles PS5 et Xbox Series X se contentent de 120 ips maximum.
Audio : suffisant pour une utilisation standard (4/5)
Le Sony Bravia 8 MK2 intègre le système Acoustic Surface Audio+ composé de deux moteurs de vibrations (actuateurs) de 15 W qui font vibrer la dalle QD-OLED — remplaçant ainsi avantageusement des tweeters — et de deux woofers de 20 W placés derrière l'appareil. Ce système permet d’orienter le son directement vers le spectateur sans utiliser la réflexion du meuble TV ou des murs. Le rendu est ainsi particulièrement précis et les voix sont parfaitement intelligibles.
Malgré la présence de deux caissons de basses, le son manque de profondeur dans les graves et les bas médiums. Pour autant, il reste neutre et bien maîtrisé. L’effet de spatialisation Dolby Atmos est présent, mais reste peu immersif. On ne peut pas faire de miracle côté spatialisation sur un TV à système audio intégré dans le châssis.

La technologie Acoustic Centre Sync permet d’associer le téléviseur à une barre de son Sony et d’utiliser le système audio de l'appareil comme une enceinte centrale pour renforcer les voix des acteurs. Enfin, la technologie Voice Zoom 3, lorsqu’elle est activée, utilise l’intelligence artificielle pour augmenter le volume des dialogues.
Le système audio du Sony Bravia 8 II est largement suffisant pour un usage quotidien et même pour profiter correctement des films. Plus que les systèmes intégrés des concurrents d'ailleurs. Pour autant, il reste préférable d'associer le téléviseur à une barre de son ou un home cinéma pour obtenir une qualité audio correspondant à celle de l’image.
Consommation : de bons résultats pour de l'OLED (4/5)
La consommation du Sony Bravia 8 II est maîtrisée et équivalente à celle d’un bon téléviseur OLED comme le Samsung S95F ou le LG G4, deux modèles que nous avons testés.
Nous avons ainsi mesuré une consommation de 249 W en mode HDR Standard. Comme souvent, le mode Professionnel – en plus d’offrir l’image la plus fidèle – permet de réduire la consommation par rapport au mode Standard par défaut. Dans ce mode, le Bravia 8 II voit sa consommation descendre à 79 W. En mode SDR, nous avons mesuré des consommations de 149 W en mode Standard et 81 W en mode Professionnel.

Pour rappel, les téléviseurs les moins gourmands en énergie restent ceux équipés d’un système de rétroéclairage Edge-LED, qui se contentent d’une seule barre de LED à la base de la dalle (de plus en plus rares), mais ils s'avèrent moins performants en HDR (luminosité moins élevée et moins ciblée). En veille, la consommation du Sony Bravia 8 II est inférieure à 1 W mais elle monte à 2 W lorsqu’il est connecté au réseau.
Durabilité/réparabilité : des pièces de rechange très onéreuses (3,5/5)
Le téléviseur Sony Bravia 8 II obtient un score de durabilité de 7,8/10. Pour rappel, cet indice est plus exigeant que l’ancien indice de réparabilité. Ce résultat le place donc parmi les bons élèves de sa catégorie.

Si le téléviseur Sony s’en sort très bien sur les critères de résistance, de maintenance (y compris logicielle), du processus qualité, sur la mise à disposition des données techniques, l’accompagnement de l’utilisateur et la facilité de démontage, la note est plombée par le tarif des pièces détachées, qui hérite d'un 1,5/10. Comprenez que les pièces détachées seront très chères par rapport au prix d’un téléviseur complet. À lui seul, ce critère remet en cause la durabilité du produit. Si le remplacement d’une pièce coûte ne serait-ce que la moitié du prix d’un produit neuf, la réparation est rarement effectuée.
Les meilleures alternatives au Sony Bravia 8 II
Samsung S95F : le rival
Considéré par le Labo Capital comme le meilleur TV du marché, le S95F de Samsung est lui aussi équipé d'une dalle QD-OLED mais il s'avère plus lumineux que le Bravia 8 II tout en profitant de l'écosystème Samsung Tizen et d'une télécommande à batterie. Cerise sur le gâteau, ce modèle est aussi moins cher que la version Sony.
LG OLED C5 : l'option "économique"
Moins lumineux et dépourvu de filtre à boite quantique, le LG C5 demeure une valeur sûre à prix compétitif pour qui souhaite s'offrir la qualité de l'OLED à prix raisonnable.
Conclusion
Le Sony Bravia 8 Mark II offre une image exceptionnelle grâce à sa dalle QD-OLED et à son processeur XR, rivalisant avec les meilleurs modèles du marché. Malgré quelques limites (luminosité un peu en retrait, deux entrées HDMI 2.1), il demeure un téléviseur haut de gamme polyvalent qui devrait séduire les amateurs de cinéma et de belles images.
- Design : 4/5
- Connectique : 4/5
- Système d'exploitation : 4,5/5
- Télécommande : 4/5
- Image : 5/5
- Audio : 4/5
- Consommation : 4/5
- Durabilité/réparabilité : 3,5/5
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